Il est des efforts qu'on ne saurait négliger. Irène Drésel, ou Irène Billard si on lui préfère son profil d'artiste plasticienne, auteure par le passé de quelques tentatives électroniques louables mais poussives, vient de balancer chez InFiné un nouveau morceau aussi sexy sur le fond que la forme, une minimal progressive au beat étouffé appuyée par un drone discret comme un bruit blanc.
Lutka est un clubbing de backroom, une ambiance d'alcôve intérieur cuir et velours qui, sans renouveler le genre, sécrète sur quatre minutes trente de développement sensitif une fragrance voluptueuse, relevée par un clip réalisé par l'artiste visuelle Florence Lucas ( Flokim). Entre métaphores acidulées et porno chic, la vidéo dispense un érotisme très féminin qui sublime l'abstraction de la production musicale en une illustration imagée du fantasme et du voyeurisme sensuel.