Tourné en 2013, et assez peu visible jusque là, The Green Inferno traine une réputation particulièrement sulfureuse. Eli Roth a voulu rendre hommage à sa façon aux films de cannibales italiens, et le résultat a plutôt séduit les amateurs de cinéma gore radical.
Le film n'étant pas sorti en salles mais uniquement en e-cinema, nous avons attendu sa sortie DVD- depuis le 6 janvier dernier chez Wild Side- pour pouvoir enfin en parler.
Enfin nous, en l'occurrence c'est plutôt Michel qui s'a décidé de sy coller, car moi personnellement, les tripes à l'air, les boyaux et l'hémoglobine à flot, désolé mais c'est au dessus de mes forces de cinéphile....car visiblement, et Michel va nous le confirmer dès à présent : Eli Roth va particulièrement loin dans le gore avec ce voyage amazonien cannibale.
Qui n’a pas rêvé de sauver une tribu menacée par une future exploitation de gaz naturel en pleine forêt vierge. Evidemment un groupe de jeunes étudiants américains, bien nourris et idéaliste est prêt pour l’aventure de leur vie, ce voyage qui doit les murir et donner un sens à leur vie. Armés de leurs saines convictions et de leurs téléphones portables hyperconnectés, ils partent affronter bulldozers, pelleteuses et quelques miliciens énervés dans la forêt Amazonienne. Sauver des tribus ancestrales, qui vont disparaitre pour toujours par la faute de la cupidité du monde moderne, quel beau programme !Qui a dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?
Pauvres jeunes gens, ils ne savaient pas que c’était Eli Roth qui les s’emmenait en voyage ? Le réalisateur de la formidable saga « Hostel », à mes yeux la véritable grande fable morale de ce début de siècle, a toujours détesté le politiquement correct et toujours adoré les films cannibales italiens qui, à la fin des années 70, étaient un genre en soi.
Pour ces jeunes étudiants, biens nourris (je le répète et l’adjectif est "choisi",au vu de ce qui va leur arriver) le voyage ne sera pas vraiment initiatique mais plutôt un aller simple pour l’enfer.
Attention expérience cinématographique déroutante, sac vomitoire à prévoir car très fortes turbulences au cours du visionnage, les mots me manquent et se serait gâcher l’effet de surprise que de raconter les multiples aventures culinaires que vont subir ces beaux jeunes gens.
Le réalisateur, complètement dingue, ne manque ni de talent ni d’imagination pour nous provoquer et nous faire réfléchir.
Eli Roth a une vraie conscience politique et il utilise à merveille le genre horrifique pour commenter le monde. » Green Inferno » a plusieurs degrés de lecture, à vous de trouver le vôtre, mais seulement évidemment si le cœur (au bord des lèvres) vous en dit.
Et on finit chette chronique gouleyante avec deux petites blagues spécial cannibales que Michel nous a trouvé :Y a deux cannibales qui courent après une femme très charnue mais très atléthiqueAu bout d'une heure il arrive toujours pas à la rattraper.
'Putain à quelle heure ell' va nous faire bouffer c'te conne ?'
Un scientifique étudie un village de cannibales. Voulant engager la conversation
avec une petite fille tenant un enfant dans les bras, il lui demande :
- Il est mignon, c'est ton petit frère ? - Non, c'est mon goûter!