J’ai trouvé ces deux poèmes dans le dernier recueil de Jacques Charpentreau – recueil qui date de 2015 et qui a été publié aux éditions La Tourelle Maison de Poésie.
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L’impossible retour
La porte ouvrit sur un jardin,
L’eau du temps coulait des fontaines,
Et j’allais vers des voix lointaines
A l’horizon jamais atteint.
Au ciel d’argent, miroir sans tain,
Le soleil, promesse hautaine,
Hostie rouge sur sa patène,
S’offrait plus neuf chaque matin.
S’est fermé l’éventail des routes,
Les promesses se sont dissoutes,
Et toutes les joies se dénouent.
Les oiseaux ont mangé les miettes.
Je cherche dans la nuit inquiète
Le chemin perdu de chez nous.
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La falaise
Du bord fleuri de la falaise
On voit la mer plate et sans rides,
Le tumulte du cœur s’apaise,
L’obscur de l’âme s’élucide.
Au bord venteux de la falaise
On respire un souffle rapide,
On s’allège, et plus rien ne pèse
Quand le rêve au vent se débride.
Au bord abrupt de la falaise
La terre sous mes pieds s’élide.
Les voix aimées soudain se taisent.
Devant moi s’est ouvert le vide.
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