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Jai vu : Randonneurs Amateurs

Publié le 27 janvier 2016 par Madlygirlygeekly @MGG_Webzine

Sorti en 2015 chez nos amis les Belges, ce n'est que ce 13 janvier que Randonneurs Amateurs ou A Walk in the Woods, comédie dramatique réalisée par Ken Kwapis, est sorti chez nous. L'ayant vu et apprécié, j'avais envie de vous en parler.

C'est promis, c'est garanti sans spoiler ! Jai vu : Randonneurs Amateurs

Ce que ça raconte

Bill Bryson (interprété par Robert Redford), célèbre écrivain, est à la retraite, auprès de son épouse ( Emma Thompson) et de sa famille. Son problème, il mène une vie trop tranquille et décide de se lancer un nouveau défi : parcourir les 3500 km du Sentier des Appalaches, sentier de randonnée préservé, sauvage et dangereux pour les néophytes. Il appelle alors tous ses potes pour leur demander s'ils veulent l'accompagner. Aucun n'accepte. C'est alors qu'un vieil ami qu'il a perdu de vue, Stephen Katz ( Nick Nolte), lui propose de l'accompagner. Coureur de jupon et ancien alcoolique, il espère pouvoir échapper à ses dettes et vivre un dernier " truc de fou " avant qu'il ne soit trop tard. Ils partent alors tout deux à l'aventure sachant qu'ils n'ont pas du tout les mêmes attentes ni la même conception de l'aventure.

Jai vu : Randonneurs Amateurs

Ce que j'en ai pensé :

Tout oppose Bill et Stephen : style de vie, valeurs, principes, et c'est pour cette première raison qu'on s'attache à ces deux personnages. C'est aussi ce contraste fort entre les deux lurons qui fait que certaines scènes sont vraiment très drôles. Stephen et son côté dépravé, Bill et son côté vieux coincé. Mais malgré leurs différences, ils partagent ce même objectif, à travers ce périple complètement fou, que de se connaître eux-mêmes.

A Walk in the Woods traite avant tout de la peur de vieillir et de ce qui nous attend tous à la fin du " voyage ", la mort. La première scène s'ouvre d'ailleurs sur un enterrement au cours duquel Bill a un comportement complètement inadapté, parce qu'il ne sait pas comment réagir, comment l'accepter. A tout âge je pense, on se reconnaît à travers cette peur de la fin, mais aussi et surtout, la peur de ne pas avoir pleinement vécu, d'être passé côté de sa vie, de ne pas s'être senti pleinement vivant. Puisque comme Bill, nous vivons dans ce système de " stabilité, travail, vie de famille " et on est tellement ancré dans ce schéma qu'on ne se pose pas forcément toujours la question de : " est-ce que je suis réellement en train de vivre ? " surtout quand vient ce sentiment de lassitude, de routine. D'où ce besoin de faire ce périple incroyable, qui paraît être aux premiers abords une mission suicide, mais qui est à la fois un voyage extérieur vers le dépassement de soi ainsi qu'un voyage intérieur vers l'acceptation.

Jai vu : Randonneurs Amateurs

L'humour y est un peu brut et peu subtil surtout quand il s'agit de Katz, mais on se régale des répliques cinglantes de Bryson. Les scènes sont assez prévisibles et enchaînent quelques clichés mais si certains ont trouvé le film " mou " et " plat ", je ne me suis personnellement pas ennuyée devant et ai trouvé certains moments émouvants et touchants.

On savoure chaque instant, on apprend à observer, et même si le rapport à la nature n'est pour moi pas assez exploité (au pire il y a Into The Wild pour ça), certaines scènes sont sublimes.

Jai vu : Randonneurs Amateurs

En bref

Il ne faut pas s'attendre à un chef d'œuvre, mais Randonneurs Amateurs est une bouffée d'air frais et aussi un petit voyage interne qui nous fait nous poser quand même pas mal de questions existentielles. J'ai trouvé les critiques envers ce film un peu trop sévère, personnellement. En tout cas, il m'a donné presque envie de traverser cet immense sentier.

Randonneurs Amateurs


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