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Serge Gainsbourg-Live Radio "La Vie Parisienne"-1957

Publié le 30 janvier 2016 par Numfar
Serge Gainsbourg-Live Radio Parisienne

Préambule:

1) Je ne compte pas raconter ici la vie mouvementée de Serge ou ses trentes premières années, Gilles Verlant l'a fait beaucoup mieux que moi et je vous conseille de toutes manières, de lire sa biographie de référence.

2) Je n'ai pas le culot de prétendre posséder toute la discographie du Maître, tant sa production fut foisonnante et quelquefois chaotique, je vais juste tenter de commenter ma collection des oeuvres de Serge Gainsbourg. N'hésitez pas à me laisser des commentaires, ne serait-ce que pour corriger mes erreurs.

3) Je ne parlerais pas non plus du Gainsbourg acteur ou réalisateur au cinéma, cet aspect ne m'intéresse guère et je ne parlerais que des BO qu'il a composé en collaboration avec ses arrangeurs.

AUTOMNE  1957

Au 5 de la rue Beaujolais, dans le 1er arrondissement de Paris, se trouve le club "Milord L'arsouille", ou viennent chanter les plus grands de l'époque: Béart, Léo Ferré, Georges Moustaki, Philippe Clay etc... et bien sûr, la sublime Michèle Arnaud.

Un soir, après la fermeture, Michèle et le patron du Milord, Francis Claude, parlent de peinture en buvant un dernier verre.

A leur table, se trouve un autre passionné de peinture: Serge Gainsbourg, accompagnateur au piano et à la guitare, et occasionnellement, pianiste de bar, qui finit par lancer un timide "Moi aussi je peins!".

Francis et Michèle décident de le raccompagner chez lui et découvrent les toiles que Gainsbourg détruira quelques mois plus tard.

Sur le piano, Michèle Arnaud remarque une partition, "Défense d'afficher", paroles et musique: Serge Gainsbourg.

Michèle et Francis n'en reviennent pas. Leur musicien fétiche compose et il leur avait caché ça.

Serge, toujours timide, sort alors les partitions d'une dizaine de chansons qui enthousiasment immédiatement ses patrons.

Michèle Arnaud, futur directrice artistique chez Philips, découvreuse de talents (Elle est également responsable de la carrière de Michel Drucker) se rend immédiatement compte du talent fou de Gainsbourg, et elle s'approprie immédiatement plusieurs chansons qu'elle place dans son tour de chant, et va pousser Serge à monter sur scène.

Gainsbourg est mal à l'aise sur scène, malade comme un chien, blanc comme un linge et d'entrée de jeu, son physique particulier et sa suffisance sont mal reçus par le public.

Pourtant, dès ses premières prestations, un buzz va naître dans le petit monde de la chanson française: un génie vient de naître...

30 DECEMBRE 1957

Ce jour-là, une émission de radio est enregistrée au Milord L'arsouille: "La vie Parisienne".

Gainsbourg y fait ses véritables débuts (à trente ans ou presque), présenté par Francis Claude qui accable les jeunes chanteurs n'aimant pas transpirer (et on est en 1957!!!) et en défendant le talent unique de Gainsbourg.

Celui-ci enregistre une version live d'un titre qu'il n'enregistrera jamais:

Mes petites odalisques (Serge Gainsbourg)

Cette ode aux femmes sur le point de devenir adultères, est sublimement bien écrit. C'est déjà du vrai Serge Gainsbourg:

"Ne me raconte pas ta vie, tu me l'a déjà servie,

Si t'as des trous de mémoires, pas la peine de le faire voir,

Je la connais par coeur, c'est la même que ta soeur,

Toujours la même chanson, je la connais à fond.

C'est toujours le même disque, mes petites odalisques,

Tournez, tournez, tournez en rond, trente-trois p'tits tours et puis s'en vont.

S'en vont les fredaines, restent les rengaines,

Alors s'en vont les amoureux, rêver à la chaleur du pieu,

Du pieux souvenir de celles, qui furent un jour infidèles,

Parce qu'elles en avaient assez, assez d'entendre ressasser,

Toujours le même disque, mes petites odalisques,

Tournez, tournez, tournez en rond, comme tourne, tourne ma chanson."


En décembre également, Gainsbourg enregistre des démos de ses premières chansons, mais peine à convaincre une quelconque maison de disques.

Ses chansons auront, dans un premier temps, plus de chance avec d'autres interprètes.

© Pascal Schlaefli

Urba City In The Dark

30 Janvier 2016

Du même auteur:

Serial Angel Vol.1: Anastase & Perfidule (2014-gratuit sur Itunes)

The Blacksouls (2015)

Serial Angel Vol.2: Runaway Suzi (à paraître)

 Blog: Serialangel.centerblog.net

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