Magazine Culture

Nos faces cachées, Amy Harmon #Kwetche

Par Les Griffonneuses

Salut tout le monde !

Après vous avoir présenté ma nouvelle associée dans la tenue de ce blog, je reviens dans le vif du sujet avec la critique de Nos faces cachées, que je viens d'achever à l'instant après l'avoir fait longtemps patienter dans ma bibliothèque et quelle honte !

L'histoire :

Alors que Fern et Ambrose fréquente le même lycée, la différence entre eux ne peut être que frappante. Ambrose est le mec le plus populaire du lycée, invaincu au niveau des tournois de lutte et ayant déjà décroché une bourse universitaire. Fern, tout au contraire, est une fille discrète, que personne ne remarque, qui se trouve moche et qui est amoureuse d'Ambrose depuis qu'elle a 10 ans. Pourtant  celui-ci ne sait même pas qu'elle existe.

Heureusement, Fern a Bailey. C'est son cousin, son meilleur ami, mais plus encore, c'est un garçon handicapé, atteint de myopathie et que Fern aide dans sa vie de tous les jours. Leur complicité et proxilité en fait un duo de choc.

Alors que la fin d'année approche, Rita, la meilleure amie d'Ambrose, va avouer à Fern avoir déposer un mot dans son casier pour attirer son attention. Celui-ci va répondre de façon enflammée pour entrenir une correspondance. Mais Rita n'ayant aucun talent pour l'écriture, elle demande à Fern de rédiger les lettres pour Ambrose, qui s'en donne à coeur joie, déversant tout son amour pour lui dans les quelques lignes qu'elle lui fait régulièrement parvenir et auxquelles elle a toujours des réponses excitantes. Tout prendra fin lorsqu'Ambrose, sortant avec Rita se rendra compte qu'elle n'est pas aussi intéressante que dans ses lettres et la supercherie sera découverte.

Mais l'histoire de tous ces jeunes lycées va brutalement basculer lorsque les cinq lutteurs, garçons les plus populaires du lycée et amis, dont Ambrose, vont partir ensemble combattre en Irak sans savoir alors que 4 ne reviendront jamais...

nos-faces-cachees-510548

Mon avis :

J'ai été totalement soufflée par le puissance des émotions que j'ai pu ressentir dans Nos Faces Cachées. Toute l'histoire se déroule selon un schéma bien précis, avec des étapes presque fixées à l'avance, sans pour autant que le lecteur ne puisse anticiper ce qui va arriver dans la prochaine.

J'ai été profondément touchée par l'amitié, l'affection et le besoin qui existe entre Fern et Bailey. La maladie de Bailey a contribué à ce lien puissant mais les deux mis interagissent de façon tellement "normale" qu'on oublie très souvent qu'il est en fauteuil roulant.

En plus, la joie de vivre et le caractère excité et positif des deux personnages réussissent à apporter un peu de lumière, même dans les instants les plus sombres. Leur duo explosif est particulièrement bien trouvé, entre Bailey l'intellectuel, sportif refoulé à cause de son handicap et clown à ses heures perdues, tandis que Fern est la sagesse, la raison, la prudence tout en étant la première à entrer dans un délire.

De l'autre côté, il y a Ambrose, qui revient pulverisé de l'Irak, après avoir perdu ses quatre meilleurs amis. Les blessures sont tant physiques qu'émotionnelles et prendront un temps infini à guérir. Alors qu'au début du roman il apparait par le garçon posé, qui ne parle jamais inutilement, s'imposant ainsi comme le chef de sa bande, il va devenir totalement fuyant, sa confiance en lui parfaitement anéantie et avec le désir de ne plus jamais rien ressentir pour ne plus avoir à supporter la douleur de la perte de ses amis et de son visage.

Mais alors, Fern, qui avait déjà réussi à l'atteindre avant de partir en Irak va faire sa réapparition dans sa vie et tenter de le sortir de sa léthargie en reprenant avec lui la correspondance, comme au temps de Rita. Petit à petit, l'ours va être attiré par l'odeur du mile et tous deux vont rapidement devenir inséparable. Bailey se joint à ce duo disparate et apporte de la joie et de la beauté à tout ce petit monde.

Ce livre apporte une vraie réflexion sur l'apparence physique des gens, les raisons pour lesquelles on aime et surtout, sur le poids de la culpabilité. On va pleurer avec Fern alors que son ami va disparaitre, on va souffrir avec Ambrose qui ne pensent qu'à l'Irak et on finit totalement terrassé par l'amour qu'Ambrose et Fern vont finir par se vouer, surpassant ainsi toutes les épreuves que la vie leur a imposées.

Quelle magnifique histoire que celle-ci. Jamais, je crois, un roman ne m'aura autant perturbée et bouleversée et pourtant, c'est l'un des meilleurs romans que j'ai jamais lus. Vraiment, vainquez vos réticences et plongez dans ce monde douloureusement beau dans lequel l'espoir est la meilleure arme contre le poids de la douleur.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Les Griffonneuses 2771 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines