Un robot d’exploration scandinave se répare, en toute autonomie, grâce à sa fonction d’imprimante 3D
En vue du Forum Netexplo 2016, dont L’Atelier BNP Paribas est partenaire (10-11 février - Paris), l’Observatoire Netexplo a sélectionné dix projets internationaux numériques et innovants. Ce robot, développé par une équipe de chercheurs norvégiens, est l’un d’entre eux.
C’est au sein du département d’informatique de l’université d’Oslo, en Norvège, qu’Eivind Samuelsen et son équipe ont mis au point un système permettant à un robot d’améliorer seul ses capacités, grâce au machine learning et à l’impression 3D. Destinés à des missions d’exploration spatiale ou lors de catastrophes naturelles, ces robots seraient en mesure d’évaluer leur adaptation à un environnement grâce à un logiciel intégré. Ils pourraient ensuite concevoir, le cas échéant, un nouveau membre ou un autre robot grâce à une imprimante 3D portable.
« Imaginez que le robot entre dans l’épave d’une centrale nucléaire. Il trouve un escalier auquel personne n’a pensé. Le robot prend une photo. L’image est analysée. Les bras d’un des robots sont équipés d’une imprimante. Il produit, alors, un nouveau robot, ou une nouvelle partie pour le robot existant, ce qui lui permet de franchir les escaliers », informe le professeur Kyrre Glette qui fait partie de l’équipe.
Self_Teaching_3D_Printed_Robots_FR par netexplo
Le logiciel qui équipe l’appareil permet aujourd’hui de définir la forme globale du corps, ainsi que le nombre de membres et de jointures nécessaires à l’adaptation optimale à un milieu. Selon l’équipe de chercheurs, il reste toujours un écart entre le robot imaginé par le programme et ses capacités réelles. C’est pourquoi chacun d’entre eux est capable de s’améliorer par lui-même, gagnant de 20 à 40% de capacités supplémentaires par la pratique. Kyrre Glette espère qu’à terme, ses machines pourraient devenir plus performantes encore que ce qu’avait calculé le logiciel pour elles.