Une vie entière, est un roman qui n’est pas désagréable, on suit la vie de Egger, de son enfance à l’âge adulte et les différentes épreuves qu’il a traversé Avec lui, on découvre l’aventure des téléphériques dans un petite village des Alpes allemande, l’arrivée de l’électricité dans les années 1930. En filigrane, l’auteur évoque le nazisme et l’envoi sur le front russe et les camps que va connaitre le personnage.
Les descriptions des paysages, le portrait psychologique du narrateur sont fouillés. Il évoque le grand amour de celui-ci, ses excentricités vers la fin de sa vie. Une vie bercée par le rythme des montagnes et le grand air. On constate le changement de vie de ces montagnards qui s’adaptent au tourisme et à la société de consommation.
Le narrateur a un regard extérieur sur sa vie, toujours en marge sauf à une brève période. Un récit qui se lit rapidement, le style est à la fois sobre et poétique.
Mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable. Cette collection d’instants, avec quelques allers retours anachroniques dans la vie du narrateur ne m’ont pas vraiment éblouie. Même si j’apprécie d’habitude le récit de vies simples. Je garderai seulement les descriptions du village, la tranquillité du personnage et son amour pour sa femme Marie. Le rythme lent, la quasi absence de dialogue, des épisodes de la vie de l’auteur résumé à grands traits comme lors de son enfermement au goulag m’ont laissé perplexe. J’ai trouvé le récit étrangement désincarné par moment, comme une suite de réflexion face au temps qui passe.
Vous l’aurez compris je n’ai pas vraiment aimé ce livre car je n’ai pas compris l’objectif de l’auteur, rendre compte de la société d’un petit village, d’une vie simple bouleversée par des accidents climatiques et historiques ? Le personnage principal m’a laissé de glace. C’est dommage car l’amour de la nature et certaines descriptions sont agréables à lire. Cette vie entière a donc raté sa cible car je n’ai pas réussi à adhérer à l’histoire et je me suis ennuyée dans sa lecture.