Depuis janvier sur le blog, vous pouvez participer si le cœur vous en dit à des lectures communes chaque mois. Celle du mois de février 2016 était Nymphéas noirs de Michel Bussi.
Plongée dans la peinture impressionniste, découverte ou redécouverte de Monet et de sa ville, Giverny. Dans ce petit coin de France, un meurtre a eu lieu : un ophtalmologue réputé a été tué. Deux policiers sont sur l’enquête : Laurenç, fraîchement débarqué du Sud, et Silvio, bientôt papa. Chacun à leur façon – instinctive ou méthodique – ils vont partir à la recherche d’indices et de suspects. Dans cette petite ville aux nénuphars, vous croiserez également une jeune femme institutrice qui s’ennuie de son mariage, une petite fille très douée en peinture mais aussi une vieille dame tellement discrète qu’on l’oublie, accompagnée de son chien Neptune.
Comme vous vous en doutez, c’est un livre policier, il m’est donc difficile de vous en révéler plus, de peur de vous dévoiler un élément en trop. Les policiers vont explorer plusieurs pistes liées à Monet, à la peinture, à la famille, à l’amour, au passé de la victime : crime passionnel ou crapuleux, rien ne sera négligé. C’est un réel plaisir de suivre cette enquête aux côtés de Silvio et Laurenç, des personnages forts, avec des caractères bien différents qui rendent ce roman vraiment divertissant. On se demande longtemps où l’auteur veut en venir, on en vient presque à se dire qu’on ne trouvera jamais la réponse à ce crime, puisque toutes les pistes envisagées peuvent fonctionner ! A plusieurs reprises, il y a des revirements de situation, et on se dit à chaque fois qu’on va obtenir des réponses, mais le suspens ne fait que continuer.
Ce roman m’a vraiment rendue très curieuse de l’impressionnisme et de Monet, j’ai foncé à la médiathèque prendre des livres sur les Nymphéas de ce fameux peintre. Et si Giverny n’était pas si loin de chez moi, j’y organiserais un week-end au plus vite !
Côté écriture, disons que c’est un roman qui prend son temps, on veut connaître la fin mais il est moins oppressant qu’un thriller par exemple. On sait déjà que les victimes sont mortes, et le calme habituel de Giverny et de la maison de Monet plane sur cette histoire. Toutefois, ne vous détrompez pas, cela ne signifie pas que je me suis ennuyée, au contraire ! J’ai passé un très bon moment en compagnie de ces personnages, je me suis posée mille questions sur l’enquête en cours, sur l’identité du tueur et surtout je suis restée bouche bée pendant les cinquante dernières pages. Quelle révélation ! On n’a qu’une envie après cette lecture : recommencer pour voir cela sous un jour nouveau grâce au revirement final.
Nymphéas noirs est à la fois une lecture très très intéressante qui vous passionnera pour la peinture, mais aussi divertissante et accrocheuse. Laissez-vous tenter !
Michel Bussi, Nymphéas noirs, 9€50, chez Pocket (l’édition limitée avec sa tranche fluo est très belle!).