J’ai cherché aujourd’hui dans ma vie
ce qui aurait la simplicité d’une source.
Mais où sont les sources
maintenant qu’on a jeté sur elles
tout ce temps qui les a emmurées
Et qu’au-dessus
il ne reste plus dans les herbes
que du vent,
et les battements de mon coeur
seuls sauvés du silence ?
Je garde les yeux ouverts
dans mon rêve sans sommeil
où ce que j’avais autrefois caressé
devient un chien qui montre les dents.
***
Jean-François Mathé (né en 1950) – Retenu par ce qui s’en va (2016)