Lors de son voyage au Mexique, le Souverain pontife s'est recueilli devant l'emblématique figure mariale. Une manière pour le pape François de rappeler qu'il refuse de séparer prière t action sociale.
               <a href="http://ww691.smartadserver.com/ac?jump=1&nwid=691&siteid=42296&pageid=287301&fmtid=18317&visit=m&tmstp=[timestamp]&out=nonrich" target="_blank"> <img src="http://ww691.smartadserver.com/ac?out=nonrich&nwid=691&siteid=42296&pageid=287301&fmtid=18317&visit=m&tmstp=[timestamp]" border="0" alt="" /> </a> <a href="http://ww691.smartadserver.com/call/pubjumpi/42296/287301/19567/S/[timestamp]/?" target="_blank"><img src="http://ww691.smartadserver.com/call/pubi/42296/287301/19567/S/[timestamp]/?" border="0" alt="" /></a>Pourquoi le pape François a-t-il maintenu, samedi soir, dans un programme pourtant très chargé un temps de prière, seul et en silence, d'une vingtaine de minutes devant l'image de la Vierge de Guadalupe au cœur de Mexico? C'est peut-être, à la fois l'énigme mais aussi la clé de ce déplacement au Mexique, son 12e voyage, où François est en visite pastorale jusqu'à mercredi soir.
Il est très rare, en effet, dans un voyage aussi officiel de voir le pape se recueillir ainsi de très longues minutes mais François y tenait. C'est ainsi qu'à la fin de la messe célébrée dans ce qui est le plus grand sanctuaire marial du monde devant plus de 40.000 personnes où l'on vénère depuis 1531 une image de la Vierge, sainte patronne de toute l'Amérique, le pape s'est isolé dans une petite pièce, «le camerin», derrière le grand autel de la basilique, ce qui lui permettait de se trouver à hauteur et à proximité immédiate de cette icône.
Peut-être confiera-t-il un jour le sens profond de cette prière mais il a dit, tout au long de cette première journée au Mexique qu'il ne serait jamais venu visiter ce pays - il n'est pas encore allé en Argentine son pays natal - sans ce rendez-vous de Guadalupe. «Je ne pouvais pas ne pas venir! a-t-il lancé, samedi matin aux 130 évêques du Mexique. Le successeur de Pierre, appelé du lointain sud latino-américain, pouvait-il se priver de l'opportunité de poser son regard sur la «Vierge Morenita» (la ‘vierge métisse', représentée sur la fameuse image)?». Voilà sans doute la clé de ce voyage dont l'acte le plus important, d'ordre spirituel se trouve pour le pape, dans ce sanctuaire phare de l'Amérique où 20 millions de personnes défilent chaque année.
Le pape François prêchant, lors de la messe du 13 février dans la basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico. Crédits photo : Marco Ugarte/APQuant à l'énigme, le pape a dévoilé à plusieurs reprises, samedi, ce qu'il perçoit du message de ce lieu: «La ‘‘Vierge Morenita'' nous enseigne que l'unique force capable de conquérir le cœur des hommes est la tendresse de Dieu a-t-il expliqué aux évêques. Ce qui enchante et attire, ce qui fait fléchir et vainc, ce qui ouvre et déchaîne, ce n'est pas la force des instruments ou la dureté de la loi, mais la faiblesse toute-puissante de l'amour divin, qui est la force irrésistible de sa douceur et la promesse irréversible de sa miséricorde.»
Puis, samedi soir, lors de l'homélie de la messe, il a confié: «Marie continue d'être présente à nous tous, surtout à ceux qui sentent ‘qu'ils ne valent rien'. Ce choix de la Vierge, disons préférentiel, n'a été contre personne mais il est en faveur de tous.»
Deux femmes indiennes attendent le passage du pape vers la basilique de la Vierge de Guadalupe, à Mexico, le 13 février. Crédits photo : Rebecca Blackwell/AP