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Dix chansons… de rupture ratée

Publié le 14 février 2016 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

L’année 2016 marque donc ma troisième saint Valentin de couple et mon premier en tant que femme mariée. Et, comme d’hab’, le Mari et moi n’avons pas fait les choses dans les règles de l’art – je suis même certaine qu’il est en train de me maudire tout seul dans son coin au moment où j’écris ces lignes. Quoi qu’il en soit, qu’importe ce que l’on a fait, on l’a fait à deux et c’est bien ça le principal. De toute façon, depuis le temps que vous me connaissez, vous savez que je n’aime pas trop les 14 février…

J’ai eu l’idée de cet article par mon camarade Pierre, ma petite salope de l’amour, qui s’est écrié ce matin sur Twitter :

FAIIIIIIISOOOOOONS L’AMOUUUUUUUR
AVANT DE NOUS DIIIIIIIIRE ADIEUUUUUUUUUX

— товарищ Пётр (@Tovaritch_Piotr) 14 Février 2016

Je vais donc parler pour cette saint Valentin musicale des ruptures ratées. Qu’elles soient molles – je t’aime, mais je te quitte parce que je souffre de t’aimer –, ou carrément lâches – j’ai deux-trois exemples en tête,

Petite illustration en musique, donc.

Jeane Manson, Avant de nous dire adieu (1976)

La chanson sus-criée par mon Pierre, preuve que les références Twitter ne sont pas des plus fraîches lorsqu’on veut faire du second degré.  Sinon, la chanson me rappelle ma réaction, il y a cinq ans, lorsque j’ai eu une histoire avec un jeune homme qui me lâche au bout d’une semaine : « Nan, je me suis bien éclaté avec toi, mais t’es vraiment hystérique. » Ha la la, je n’aimerais pas revivre mes 28 ans sur le plan émotionnel…

Joe Dassin, Salut les amoureux (1973)

Si cette chanson est une adaptation française du City Of New Orleans de Steve Goodman (1971), elle est surtout difficile à entendre lorsqu’on a vécu la situation. En effet, la rupture où il persiste un flottement quant aux sentiments n’apporte rien de bon dans la reconstruction émotionnelle qui s’en suivra.

Adele, Someone Like You (2011)

Dans mon vécu émotionnel, cette chanson est la suite logique de la précédente : lorsque l’autre s’est très bien remis émotionnellement de votre histoire au point de se remettre en couple, et que, de notre côté, on en est encore à digérer l’histoire, c’est juste pas cool.

2B3, Partir un jour (1996)

Là, on n’est même plus dans la rupture molle, mais dans la rupture de gros lâche. Oui, comme dans le cas du jeune homme que j’ai cité pour Jeane Manson. Mais je pense que la pire phrase de la chanson est Sans se retourner, ne pas regretter, penser à demain recommencer… Et tu te retrouves, 10 ans plus tard, avec une meuf qui te dit : « Hey, tu fais quoi maintenant ? Bah moi, chuis posay avec mes gosses, toussa… Et toi ? Han, tu niques encore à droite, à gauche… Tu vois, je te remercie, parce que grâce à toi, j’ai su ce que je ne voulais plus comme connard… ».

The Beatles, For No One (1966)

La chanson n’est pas ratée, en soi, puisque c’est l’une de mes préférées de Macca. Mais l’histoire du mec qui interprète mal les pleurs de sa désormais ex-compagne (« Si ça se trouve, elle a besoin que je m’occupe d’elle… », alors que, du côté de la demoiselle, le deuil de la relation se fait) peut se révéler classique chez les amoureux pas forcément émotionnellement matures – sachant que Macca avait 24 ans lorsqu’il a écrit cette chanson, hein.

Kévin Prototype, Ton absence m’emprisonne (2012)

Je ne remercie pas Antoine Daniel, dont je suis pourtant ultra-fan, de s’être occupé du cas de ce jeune homme qui vit très mal sa rupture. Au point de faire une chanson de R’n’B moisie qui a, dans certains aspects de la composition, au moins 15 ans de retard. Non seulement c’est pourri, mais, dans sa douleur de vivre, il en a perdu tout le mécanisme d’articulation. Et c’est une meuf qui a sérieusement besoin de cours d’orthophonie qui le dit.

The Scorpions, Still Loving You (1984)

La meuf est partie, mais le bonhomme lui propose quand même son amour pour la faire revenir, après apparemment l’avoir blessée dans son orgueil. Grosse faute professionnelle quand même, de proposer encore ton amour après avoir touché à l’orgueil. C’est comme proposer à ta meuf de l’emmener chez Big Fernand alors que tu t’es moqué de sa récente prise de poids.

Jackie Lomax, How Can You Say Goodbye (1969)

Proposition du Mari, quand il a enfin compris le concept du papier (il faut dire que je suis his first, his last, his everything, donc il a du mal à comprendre le concept de rupture amoureuse ratée). Encore un type qui s’accroche comme une moule à son rocher en ne comprenant pas ce qu’il passe… Ce titre a fait un bide – peut-être à cause de la voix de veau du chanteur –, mais c’est rendre une cruelle injustice aux quatre musiciens studios : juste trois des quatre Beatles (Johnny est parti cuver son crack je ne sais où) et Eric « Dieu » Clapton.  Comme quoi, hein.

Gérard Lenorman, Voici les clés (1976)

Là, on est vraiment dans le concept de la porte ouverte et du chantage affectif. C’est moche, Gérard, très moche. C’est pour cette raison que, le jour où on a décidé de quitter quelqu’un, il est préférable d’emmener TOUTES ses affaires d’un coup et ne rien laisser derrière soi.

Mano Negra, Pas assez de toi (1990)

Pour ma dernière proposition, j’avais envie d’explorer un aspect de la rupture ratée plutôt absent : la vengeance. Car une rupture est aussi ratée quand l’être quitté prend le fait de faire disparaître l’être anciennement aimé au sens propre. Je peux très bien me passer de toi, mais si je pouvais éviter de te croiser dans la rue à tout jamais, ça m’arrangerait mieux, tu vois…

Bref, j’espère que les amoureux ne se sont pas trop frité aujourd’hui et que les célibataires ne se sont pas trop voilé la face. En tout cas, sous n’importe quelle forme, je laisse le soin à notre Johnny national d’exprimer ce que je vous souhaite…



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