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Les plus grandes arnaques financières de l’Histoire

Publié le 15 février 2016 par Edelit @TransacEDHEC

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Dans l’opacité la plus totale, certains financiers, plutôt malins, ont su profiter des faiblesses de leurs employeurs ou des institutions pour lesquelles ils travaillaient. Ainsi, le monde de la finance est parfois gorgé d’escrocs prêts à tout pour s’enrichir. De l’affaire Stavisky au début des années 1930 à l’escroquerie de Madoff plus récemment, on décompte un nombre important d’arnaqueurs chez les financiers…

 

Ne pas croire que les courtiers d’autrefois ont été plus raisonnable

En 1879, Thérèse Humbert provoque un scandale politique et financier. Epouse du ministre de la justice Frédéric Humbert, cette paysanne déclare avoir hérité du millionnaire américain Robert Henry Crawford. Dès lors, notre chère Thérèse se sert de cet soi-disant argent pour s’endetter, exposant ce patrimoine fictif comme potentiel source de remboursement. La famille déménage ainsi Avenue de la Grande armée, rue située dans un quartier chic de la capitale. Pendant 20 ans, la justice n’y voit que du feu. Ce n’est qu’au début des années 1900 que le scandale éclate. En 1902, Mme Humbert est arrêtée à Madrid et condamnée à cinq ans de travaux forcés.

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Connaissez-vous la technique dite de la « pyramide » ? Inventée par l’italo-américain Charles Ponzi, c’est un montage financier peu complexe mais très habile. En 6 mois, Charles Ponzi est devenu en 1920 multimillionnaire. M.Ponzi vendait simplement la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ponzi rémunérait ses clients par de nouveaux capitaux apportés par des investisseurs. Les nouveaux apports financent les promesses de gains pendant que d’autres promesses de rendement sont dîtes. Ponzi continue jusqu’à ce que la bulle éclate.

Plus tard, Marc Artzrouni développe même un modèle mathématique afin d’expliquer concrètement l’escroquerie.

D’autres petits malins pensaient passer entre les mailles du filet

Contrairement aux préjugés, les femmes étaient et sont encore parfois de réels imposteurs. Il n’y a pas que les Hommes. Nous l’avons vu avec Mme Humbert.

A la fin des années 1920, une autre femme, Marthe Hanau s’engage à octroyer de fortes rémunérations aux petits épargnants. Les montants proposés sont bien en dessous de ceux affichés aux guichets des banques principales. Elle finit par être arrêtée par escroquerie. Marthe se suicide finalement en prison.

Un courtier américain a fait perdre en 2007 près de 250 millions d’euros à Cayron, la filiale de Crédit Agricole à New York. Bizarrement, aucune poursuite n’a été engagée à l’encontre du courtier. Les experts de l’affaire estiment que cette situation montre l’approbation de la banque ou les carences du système de surveillance.

Kerviel et Madoff : les imposteurs des temps modernes

Comment ne pas évoquer le cas de notre ami Jérôme Kerviel ? Ce trader français de la Société Générale est à l’origine d’une perte se montant à 4.9 milliards d’euros. La banque lui reproche d’avoir engagé 50 milliards d’euros sur les marchés. L’objet du litige entre les deux camps est de savoir si la Société Générale était au courant des agissements de son employé. Entre temps, le banquier a été condamné à cinq ans de prison dont 3 ferme et est en attente d’un nouveau procès.

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Traversons l’Atlantique pour voir du côté Américain. La dernière grande escroquerie en date est sans doute celle de Madoff. Bernard Madoff, riche homme d’affaires, détient à l’époque un fond d’investissement, le Bernard Madoff Investement Securities. Dans l’arnaque de ce financier américain, on retrouve une certaine forme de la pyramide de Ponzi.

Comment se passe l’escroquerie ? Les clients donnaient au fond de Madoff des capitaux à gérer. Le fond de Madoff les investissait dans d’autres fonds d’investissement. Lorsque les rendements d’un investissement baissaient, Madoff ne diminuait pas pour autant le rendement. Au contraire, il rémunérait le client par le biais d’apports d’autres investisseurs.

Quand la crise financière et boursière éclate au grand jour, beaucoup d’investisseurs souhaitent récupérer leur argent. Madoff ne peut évidemment pas satisfaire toutes les demandes. Ironie du sort, Madoff avoue toute la vérité à son fils qui la rapporte au FBI. Madoff a ainsi fait perdre près de 50 milliards de dollars, soit plus de 36 milliards d’euros.


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