Passée l’annonce d’un procès, voire celle d’une condamnation, les recours ultérieurs, débouchant parfois pourtant sur des décisions contradictoires, se perdent dans la mémoire du temps ou se noient dans la marée quotidienne des informations. Qu’un justiciable soit ou non blanchi des accusations qui avaient été initialement portées à son encontre n’intéresse plus guère. Le cas du procès en diffamation qui fut intenté en 2011 par Judith Miller, fille du psychanalyste Jacques Lacan, à Elisabeth Roudinesco et à son éditeur au sujet d’une phrase de son livre Lacan envers et contre tout (Le Seuil, 2011) illustre le propos. Pourtant, l'issue ne manque pas d'intérêt, notamment pour les chercheurs, mais seuls de rares papiers en ont fait état.