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« Trois mille chevaux vapeur » d’Antonin Varenne

Par Douceurlitteraire

trois mille

Voilà le premier roman que j’ai lu parmi les trois livres reçus pour la sélection du mois de Février pour le Prix des lecteurs Livre de Poche 2016 dont je suis jury.

Ce roman d’aventure est passionnant et m’a transporté du début à la fin.

Quatrième de couverture:

«  1852, pendant la deuxième guerre anglo-birmane. Le sergent Arthur Bowman doit accomplir une mission secrète. Mais l’expédition tourne mal et les hommes sont capturés et torturés pendant plusieurs mois. Seuls dix d’entre eux survivront. 

Londres, 1858. Alors qu’il noie son passé dans l’opium et l’alcool, Bowman découvre dans les égouts le cadavre d’un homme atrocement mutilé. La victime semble avoir subi des sévices similaires à ceux qu’il a endurés six ans auparavant. Persuadé que le coupable est l’un de ses anciens compagnons de captivité, Bowman décide de partir à sa recherche.

De la jungle birmane à l’Amérique de la conquête de l’Ouest en passant par les bas-fonds londoniens, l’histoire d’une quête personnelle et de la métamorphose d’un homme, dans un monde en pleine mutation. »

Mon avis:

Quelle aventure que celle d’Arthur Bowman!!

Nous rencontrons ce sergent en Birmanie où il y est en tant que soldat. Une mission qui tourne mal va le conduire aux mains des adversaires et pendant plusieurs mois, la torture et l’enfermement vont  transformer à jamais cet homme et ses compagnons.

Lorsqu’il découvre un cadavre à Londres plusieurs années après être rentré de Birmanie et qu’il est persuadé que ce crime a été commis par un des hommes qui était à ses côtés en Birmanie aux mains des tortionnaires, il décide de retrouver cet homme. Avec sa liste de dix noms, il écume le pays pour retrouver ses compagnons d’infortune et ainsi découvrir le meurtrier.

Son enquête va le mener de l’autre côté de l’Atlantique, aux Etats-Unis où à dos de cheval, il écume les kilomètres.

Cette histoire est passionnante, à la fois pleine de suspens par rapport à la recherche du meurtrier et empli de rencontres, d’aventures et de mésaventures.

En pleine ruée vers l’or, Bowman avance tel un cavalier parti pour sa conquête de l’Ouest.

L’auteur, Antonin Varenne, écrivait avant du polar et incorporé dans ce récit, on retrouve cette âme du suspens.

Hanté par ses cauchemars, on découvre petit à petit les sévices endurés par le sergent lors de sa détention en Birmanie et l’on comprend aisément les démons qui le perturbent et lui font parfois perdre la raison.

Fort de retrouver l’assassin de Londres, Arthur Bowman va découvrir d’autres meurtres ressemblant au premier, comme des grains de sable semés sur son chemin. Malgré son alcoolisme qui lui joue des tours, Bowman est déterminé et les rencontres qu’il va faire sur son chemin vont le transformer à jamais.

J’ai beaucoup aimé cette histoire et découvrir les changements qui s’opèrent peu à peu dans l’esprit du sergent. Sa vie ne ressemblait à rien, il a maintenant un but et ce dernier va lui permettre de reprendre peu à peu goût à la vie.

La seule chose qui m’a dérangé ce sont parfois les descriptions trop nombreuses de ce que fait Bowman entre chaque ville. A dos de cheval, il prépare le feu pour manger, il boit, il mange, il dort, j’ai trouvé cela parfois un peu répétitif mais cela n’entache en rien le mordant du roman.

Une excellente lecture pour moi que je conseille à tous les férus d’aventures.

Bonne lecture!

Petit extrait:

« L’eau coulait dans l’égout, bruissant doucement; loin devant eux il y avait une petite tache de lumière tombant sur la boue. La prochaine grille. L’enfant ne bougerait plus. 

– C’est pas possible. Si y a pas de requins, qui c’est qui a fait ça? Vous avez dit que c’était eux…

Slim tomba comme un sac le long des jambes de Bowman et se blottit contre la pierre. 

Arthur enjamba le garçon et continua à avancer. 

Ils avaient remonté les égouts vers le nord. Ils devaient être quelque part sous la rue Thomas More et le quartier que le surveillant Bowman patrouillait depuis presque cinq ans. 

Les gouttes de pluies tombaient de la grille. Il estima la distance qui le séparait encore de la lumière, une vingtaine de mètres, et se mit sans le vouloir à compter ses pas à rebours. une vieille habitude de soldat, pour calculer la distance qui le séparait du danger. Pour occuper son esprit, à mesure qu’il avançait et que la forme qu’il devinait, sous la grille, devenait plus distincte. »

Paru aux Editions Albin-Michel en Avril 2014 et aux Editions Livre de Poche le 30/09/2015

696 pages

Sélection de février pour le Prix des lecteurs Livre de Poche 2016.


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