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Le bercail – marie causse

Par Leila Renoux @LeelooR

LE BERCAIL – MARIE CAUSSE
Enfant, Marie Causse était hantée par les allemands, elle redoutait qu’ils ne reviennent pour lui enlever la personne qu’elle aimait le plus au monde, sa grand-mère.Emile, le père de celle-ci fut arrêté le 13 février 1944. En 2013, Marie décide de découvrir ce qui avait mené à l’arrestation de son arrière-grand-père, profitant des recherches pour écrire un roman qui s’inspirerait de l’histoire de l’Auvergne pendant la seconde guerre mondiale.Ce « roman » se divise en deux parties. La première, le roman à proprement parler, retrace l’histoire de la jeune Esther qui, pour financer ses études fait des ménages chez les anciens de son village et en profite pour les faire parler de la guerre. Tout y passe, la résistance, la collaboration, les non-dits. On finit par s’attacher aux personnages. On s’imprègne de la magie des lettres jaunies et autres photos sépia. Puis on arrive à la page 109 et la deuxième partie est là… ? Eh bien, il va falloir oublier Esther, ses « petits vieux », enfin on oublie tout ! Sur le coup, je me demandais si j’avais raté quelque chose, j’ai relu les 6 dernières pages, mais non, c’est bien la fin de l’histoire. Et pour moi la fin du roman. La deuxième partie retrace le long parcours de l’auteure pour honorer la mémoire de l’arrière-grand-père et aider sa grand-mère à comprendre pourquoi il a été tué et ainsi faire son deuil. Un chemin long, mais incroyablement fastidieux pour le lecteur, truffé de détails notamment les recherches aux archives nationales, les différents personnages. Enfin comme disait la grand-mère de Marie : « Tu vas y mélanger avec toutes les histoires ? » L’auteure a fait le choix de ne pas mêler l’histoire de son arrière-grand-père avec la fiction pour être sûre de pouvoir démêler le vrai du faux. Ce qui a fait perdre à son livre le côté roman et en fait un docu-roman. Dommage, car elle a une très belle plume mais comme disait Saint Exupéry : La perfection est atteinte non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer !Date de parution: 15/09/2015Editions L'Arpenteur256 Pages

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