Ex oriente lux. L'opinion courante, appuyée par de nombreux avis érudits, a longtemps considéré que l'Europe devait une grande part de sa civilisation aux sociétés de l'orient méditerranéen et mésopotamien. Or, au fur et à mesure que la recherche scientifique avance, on redécouvre que l'Europe, aussi tôt que l'Orient, parfois même avant, avait développé ses propres concepts, ses propres formes plastiques, un génie spécifique qui n'avait rien d'obscur, se formant dès le Néolithique (6000 - 2500 av. J.-C.) et l'âge du Bronze (2500 - 1100 av. J.-C.) un socle de civilisation qui a traversé les âges. Si la linguistique a démontré la complexité de la pensée indo-européenne, l'archéologie vient parfois prêter main forte.
C'est ce qu'il est advenu tout récemment, avec la découverte d'un disque de Bronze, daté de 1600 av. J.-C., à Nebra, en Allemagne. Ce disque figure la plus ancienne représentation du ciel connue à ce jour dans le monde, surclassant les plus anciennes représentations égyptiennes (1400 av. J.-C.). Loin de se limiter à une simple transcription de la voûte céleste (ce qui, pour une aussi haute époque, aurait déjà été extraordinaire), le disque figure une véritable vision du monde, qui ne se comprend qu'au regard de toute la tradition indo-européenne, et n'a pu être le produit que d'une société déjà très évoluée, capable d'observation astronomiques et de calculs complexes, structurée autour de cultes cosmiques et agraires.
Une découverte extraordinaire, qui remet en question toute la vision tradtionnelle des rapports entre l'Europe et l'Orient, à travers un passionnant reportage de la BBC, retransmis par Arte. Amaury P....
Le Disque de Nebra 1 sur 3
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Le Disque de Nebra 3 sur 3
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