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Malfront, les mémoires de Mathilde par Loley

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
Donnez une note à cette publication Nb de votes : 0 / Moyenne : 0  Malfront, mémoires Mathilde Loley Une ambiance lourde, oppressante et chargée de secrets résume assez bien ce que le lecteur ressent à la lecture du livre, je pense que ça tombe assez bien on aime tous fouiner dans le grenier des vieilles maisons. J’ai adoré ce décor donné par l’auteur, ni surfait, ni surjoué mais au contraire naturel, ça donne un réalisme saisissant et permet de rentrer immédiatement dans la vie des personnages, de se les approprier.

La propriété mal entretenue de Mathilde et son chenil, l’herbe envahissante, le tracteur rouillé laissé à l’abandon …

Mathilde sentant l’épée de Damoclès au dessus de sa tête suite à l’annonce de la maladie qui la ronge, souhaite écrire ses mémoires et peut-être par la même occasion affronter ses démons et régler quelques comptes.
Coupée dans son élan elle sera stoppée net par un vol au dessus de la rambarde du balcon, à vous de lire le livre pour savoir ce que Mathilde avait de si compromettant dans ses notes.
Le village où elle vit regroupe une population où tout le monde connait tous le monde, on est dans l’ambiance petit village de France avec sa campagne, son curé un peu porté sur la boisson nous concernant, le notaire, le maire et tout un tas de personnages forts et importants.
Sans parler d’Hugo le premier amour de Mathilde qui va revenir et tomber dans cette fourmilière sacrément active voire nocive.
J’ai particulièrement aimé la caricature du secrétaire de mairie à la retraite, qui fiche tous les administrés et leurs secrets, sachant que normalement la discrétion est de rigueur dans ce métier, (et j’en sais quelque chose) je me suis vraiment marrée intérieurement en lisant ce que faisait ce pauvre diable.

L’auteur a su marquer son récit d’une atmosphère mystérieuse et troublante, l’envie de savoir est persistante.
J’ai fortement ressenti ce besoin d’avancer, de percer à jour ces personnages pas banals, on s’incruste vraiment dans leur vie et j’ai aimé cet aspect là, les coutumes de la région, un peu de vocabulaire ancien et le train-train de cette commune enfin plutôt mouvementé le train-train.
La fin s’accélère sacrément, l’enquête se dénoue, le nombre de morts s’alourdit mais la vérité finit par éclater …

Je suis ravie d’avoir pu découvrir l’écriture de Gérard Coquet, que je croisais de temps en temps sur facebook, j’ai beaucoup aimé son écriture avec ses descriptions intéressantes, alimentant l’histoire et une touche d’humour judicieusement placée, ce fût un régal.
Sans compter sur la couverture qui raconte une histoire à elle toute seule tellement elle est magnifique.
Merci à Masse Critique de Babélio pour cette sélection agréable.


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