L’auteur a beaucoup misé sur les sentiments, les émotions et la psychologie, en ce qui me concerne ce fût une réelle réussite.
J’ai cru que j’allais hurler et sombrer tant c’est poignant et fort.
Ça c’était le hors d’oeuvre qui est juste dosé, dès la 150ème page on passe au plat principal qui est axé sur la vengeance et vous connaissez le dicton « la vengeance est un plat qui se mange froid », chez Gilles Caillot on passe plutôt par la congélation immédiate.
Se faire justice soi-même est contraire à tout ce qu’on nous apprend dès la cour de récréation, seulement violenter le monstre qui a pris la vie de notre enfant est plus que tentant, sachant que la justice le recrachera très vite auprès de nos chères têtes blondes.
Nous sommes malgré tout dans un sujet d’actualité, la pédophilie est un sujet qui me révulse au plus haut point, seulement je me méfie de moi-même car boycotter ce genre de roman me ferait passer à côté de pépites en papier comme « La couleur des âmes mortes » très précisément.
Et puis soyons honnête on est dans de la fiction alors le gars on lui fait ce qu’on veut et le passer sous les doigts de Gilles Caillot c’est plutôt tripant.
Il est d’ailleurs agréable d’être de l’autre côté des pages, croyez-moi vous n’aimeriez pas être dans une de ses caves, ce qu’il s’y passe est à faire faillir votre santé mentale, il semblerait que ce soit une vraie marque de fabrique.
Au final il doit être difficile de créer une vraie ambiance noire, qui vous enveloppe pour mieux vous glacer l’échine, on ne le retrouve pas dans toutes nos lectures, ici c’est particulièrement le cas, nous sommes face à un maître du genre.
Je n’aime pas les comparaisons parce que chacun son style mais ça me démange d’en lâcher une alors voilà avec cette lecture j’ai eu l’impression de croiser Karine Giebel au masculin.
C’est ce que j’appelle un vrai page-turner, ce thriller est impossible à lâcher et qu’on se le dise l’auteur n’est pas le pote des bisounours et certaines scènes ne sont pas pour les âmes sensibles.
Ravie de voir cette publication quand on adore ce que fait un auteur on ne peut que ronronner de plaisir.