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Les assassins par Lilie

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Je découvre la plume de RJ Ellory avec son roman  » Les assassins ». Un auteur que je lis pour la première fois, sous les conseils avisés d’ami(e)s lecteurs, que je remercie au passage.

Les assassins est un pur roman d’excellence qui m’a procuré de nombreuses belles heures de lecture.

Comme je l’ai déjà dit sur de précédents articles, je suis passionnée par les histoires de tueurs en série et RJ Ellory nous délivre ici une histoire incroyable autant dans le fond que dans la forme.

L’auteur nous amène à New York et nous met face à un tueur en série redoutable., insaisissable. Quatre meurtres d’une violence inouïe à son actif, en l’espace de quinze jours. Des lieux différents, des modes opératoires complétement différents aussi, les enquêtes sont confiées à plusieurs commissariats. La police piétine et les cadavres s’amoncellent.

Une personne va faire le lien : John Costello. John est documentaliste au City Herald et enquêteur pour le compte de Karen Langley, journaliste. Durant son adolescence, il a lui même échappé in extremis aux griffes d’un tueur en série surnommé « Le marteau de Dieu ». Gravement blessé, il n’a malheureusement rien pu faire pour sauver sa petite amie de l’époque, Nadia, qui succombera tout de suite à la violence des coups de marteau portés par le tueur. Depuis ce jour, profondément traumatisé par ce sombre pan de son passé, John voue une totale obsession pour tout ce qui concerne les tueurs en série.  Doté de capacité mémorielle prodigieuse, il a tout lu, tout analysé, exploré les moindres documents relatant de tueurs en série jusqu’à en devenir une véritable encyclopédie.

John reconnaît tout de suite, à travers les meurtres, l’oeuvre de tueurs en série ayant sévi par le passé. Les modes opératoires sont identiques, au détail prés, et chose encore plus édifiante, ils sont commis exactement le même jour que leur funestes prédécesseurs.

Ray Irving, le flic en charge de l’enquête, apprend l’existence de John et de sa théorie selon laquelle tous ces meurtres seraient commis par une seule et même personne. Ensemble, ils vont devoir tout faire pour arrêter le meurtrier au plus vite, qui n’a de cesse de mener la police par le bout du nez.

Mais Irving, peut-il vraiment faire confiance à John ?

Alors, dans le genre de livre relatant des tueurs en série, « Les assassins » est une véritable référence. RJ Ellory nous délivre une intrigue d’une précision remarquable, quasi chirurgicale. Extrêmement bien documenté, il relate, à travers son intrigue qui relève de la fiction, l’histoire de tueurs en série ayant véritablement sévi par le passé sous la forme d’articles de presse, d’extraits d’interrogatoires (…) Que ce soit Harvey Louis Carignan, John Wayne Gacy,  Douglas Clark et ses acolytes de barbarie Bundy et Murray….RJ Ellory remonte le temps, et nous fait croiser la route de ces serials killers. Et croyez moi, pour une passionnée comme moi, j’ai trouvé ça plus qu’ intéressant.

Une plume qui vous transporte

Comme je l’ai déjà dit plus haut, j’ai découvert la plume de RJ Ellory avec ce livre et oh la la comme je suis ravie de cette découverte. L’auteur a une plume majestueuse. Il vous happe, vous transporte…Vous êtes suspendus à ces mots et malgré la noirceur de l’intrigue, vous avez l’impression d’être empli de légèreté.

Que ce soit en terme de descriptions ou de personnages, l’auteur fait preuve d’une précision et de détails d’une grande intelligence. Rien n’est laissé au hasard, tout a son importance et c’est là je pense l’un des gros points forts de RJ Ellory, c’est que l’auteur est capable de dérouler son histoire dans le détail sans pour autant que le lecteur ne ressente un soupçon d’ennui. Et là, je dis un grand bravo, car n’étant pas fan de longues descriptions (qui ici n’en sont pas), je n’ai à aucun moment senti ma lecture s’essouffler…non, non, non, au contraire, le livre aurait pu comporter 500 pages de plus, je me serai laissé guider jusqu’à …??? Mort s’ensuive, non peut-être pas 😉

Ce que je veux dire, c’est que RJ Ellory met une telle intensité dans chaque mot employé, chaque personnage, chaque situation que vous ne pouvez que vous laisser envelopper dans son cocon (noir, je vous l’accorde)  et vous laissez bercer au rythme de sa plume/prose ….

Comme vous l’aurez compris, un livre que j’ai adoré, dévoré…..Premier livre lu de l’auteur mais alors, loin d’être le dernier. D’autant plus que j’en ai 2 dans ma Pal qui attendent gentiment d’être lus (dont Seul le silence qui au dire de beaucoup est une bombe)

Ami(e)s lecteurs/lectrices, à mon tour je vous conseille fortement, chaudement de lire ce livre et au delà de ça de découvrir cet auteur qui est, je le découvre et le crie, un incontournable du genre.

 ♥♥♥♥ 1/2

4EME DE COUVERTURE

Sur dix-huit-mille meurtres par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne pense à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serials killers, celui-ci découvre en effet qu’ils ont été commis à la date anniversaire d’un meurtre passé, œuvre à chaque fois d’un tueur en série célèbre, selon une procédure rigoureusement identique. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s’inspire de ses prédécesseurs pour leur rendre un funèbre hommage ?

Un petit extrait

« Le lendemain, au rez-de chaussée du siège du New York City Herald, debout près de la fontaine à eau, John Costello lisait l’article du New York Times, daté du 13 juin, consacré au meurtre de Burch et de Briley. Il l’avait entouré au stylo rouge et souligné trois fois.

Remonté dans son petit bureau du premier étage, il découpa la colonne et l’agrafa à côté de celle consacrée à Mia Grant. Il colla un Post-It sous le texte et nota: 12 juin Clark, Bundy, Murray – Tueurs du Crépuscule, puis accola de nouveau quatre points d’interrogation.

Il fit un pas en arrière, posa la main à l’arrière de son crâne et lissa ses cheveux. Il compta le nombre de mots dans chaque article, puis recompta.

Il sentit la fine cicatrice sur son cuir chevelu, juste au-dessus de la nuque.

Il sentit l’appel muet de son propre cœur apeuré. «


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