L’expert en économie Abdelhak Lamiri : « Le tourisme peut s’améliorer »

Quoi qu'on dise sur ses insuffisances, le secteur du tourisme a connu une amélioration remarquable, surtout sur le plan infrastructurel. En effet, le gouvernement ne cesse de tenter, depuis quelques années, la mise en place de différentes politiques et tous les moyens nécessaires afin de développer ce secteur porteur pour l'économie nationale. Dans une interview accordée à Tourisme Magazine, l'expert en économie Abdelhak Lamiri s'est montré optimiste quant au développement et à l'amélioration de ce secteur, en indiquant en des termes précis : " Le secteur peut s'améliorer, mais pas au point de se redresser complètement." L'expert a insisté sur le fait d'écarter l'idée de compter sur le tout-pétrole qui a, selon lui, quelque peu contribué au freinage du développement de certains secteurs d'activité, celui du tourisme, notamment. "On aurait pu avoir un secteur touristique avec une balance des paiements excédentaire. Or, nous sommes exportateurs net de touriste", a-t-il indiqué. L'économiste a fait savoir qu'actuellement, "nous avons besoin d'un climat des affaires serein et des investissement internationaux qui non seulement renforceront notre savoir-faire en mangement et marketing international, mais aussi s'insèrent dans les chaines d'activités internationales pour drainer des visiteurs étrangers". Pour appuyer ses dires, Lamiri a cité, à titre d'exemple, les tour-opérateurs qui peuvent, a-t-il dit, proposer des circuits maghrébins complets (Tunisie, Maroc, Algérie... ). Il a ajouté que "nous aurons besoin de valoriser nos potentiels touristiques. L'Algérie a l'un des patrimoines mondiaux les plus riches. Il faut également travailler sur l'image". Le secteur du tourisme, a-t-il, souligné " peine à se développer. Nous sommes dans une situation quelque peu étonnante. Nous sommes encore un pays sous-développé, de surcroît avec un début de crise économique, et on continue à être un exportateur net de touriste". Le fait que nous n'arrivons toujours pas à offrir des produits conformes aux besoins des citoyens nationaux, ces derniers préfèrent passer leurs vacances à l'étrangers. C'est devenu presque une culture pour eux : les vacances, c'est l'étranger. L'économiste n'a pas également écarté l'idée de l'existence de failles dans les dispositifs du secteur. Selon lui, malgré tous les efforts consentis et déployés, on reste loin de satisfaire les besoin des citoyens. S'agissant des entraves, Lamiri a relevé qu'il y a plusieurs problèmes, notamment au niveau national. "Nous n'avons pas su mobiliser le peu de professionnels que nous avons pour dynamiser un secteur qui reste tributaire de beaucoup de mutations, et les changements de responsables ont empêché une ligne directrice de se dessiner et d'être acceptée pars tous", dit-il.
M. A. Z.