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Quand les anges tombent par Jacques-Olivier Bosco

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Certains livres ou films sont impressionnant dans leur structure scénaristique, les auteurs arrivent à mélanger les intrigues tout en gardant un rythme haletant avec nombres de personnages complexes et offrent un final explosif aux multiples rebondissements. Et tout cela, en s’appuyant sur une émotion et des sentiments humains forts.
Un challenge.
C’est ce que j’ai voulu faire avec Quand les anges tombent.

Et j’ai travaillé comme sur un film, une grosse production bien complexe.
Une année pour écrire le scénario, faire la liste des différents personnages et les rendre vivants (passé, physique, caractères) les accoler entre eux, travailler sur les différents lieux, les différentes intrigues, et surtout sur la ligne temporelle (le plus dur, toutes les histoires se déroulent sur quelques jours et nuits) j’avais un cahier à intercalaire sur lequel je travaillais chaque jour sur un des sujets, selon mes idées. Ensuite, une année d’écriture, de fabrication, et enfin, presqu’encore une année pour le montage et, malheureusement, pour une réécriture presque phrase par phrase, j’ai du prendre sur moi pour casser un style trop scénarisé et le romancer comme j’aime le faire pour mes nouvelles, et pour finir, l’affinage et les correction finales, un vrai travail de longue haleine dont je ne suis pas peu fier ! J’ai réussi, je crois, à écrire un gros polar complexe et bluffant de la première à la dernière page (et ce n’est pas que moi qui le dis, à voir les retour des chroniqueurs et lecteurs).

J’ai commencé par trouver une trame principale, cinq enfants kidnappés et cinq parents qui cherchent chacun de leur côté à les retrouver. Cela m’intéressait parce que, au delà de l’intrigue, je pouvais ensuite m’atteler à essayer de comprendre et faire ressortir les différents sentiments qui lient parents et enfants, et s’exacerbent dès que le danger surgit. C’est en ces instant que l’on se rend compte que l’on a pas assez donné, protégé, que l’on se rend compte de la valeur qu’a cet enfant, de nos devoirs, de la richesse qu’il nous apporte par rapport au travail, aux soucis, à la vie en générale. Mais aussi, plus critique, je me suis penché sur le point de vue des enfants, de chaque enfant vivant un lien particulier et différents avec ses parents. Cela m’a poussé, déjà, à ce niveau à multiplier les non-dits, les ressentiments, les inquiétudes et les secrets.

Ensuite, les parents entre eux, comment allait-il réagir ? Bien-sur, une solidarité liée au fait d’avoir « perdu » un enfant, mais aussi, de s’en sentir coupable, va les lier. C’est pour cela qu’un gangster se retrouve avec un flic pour essayer de retrouver les gosses. Pour d’autres, cela va être chacun pour soi, mon fils en premier. Et rebelote, les enfants entre eux vont devoir se débrouiller dans leur captivité, et je me suis amusé des schémas sociaux qui se reproduisaient même parmi des enfants.
Et puis il y a l’intrigue qui se déroule, qui les a kidnappés et pourquoi ? Et comment les enfants vont-ils s’en sortir, les parents vont jouer une course contre la montre, contre un gangster redoutable et chef de bande. Quelqu’un que l’on a accusé à tort de meurtre d’enfants, et qui s’est évadé pour se venger. Là, je me suis fait plaisir sur les scènes d’actions, les dialogues d’anthologie, l’enquête des flics, les tensions que la proximité du danger apporte, mais aussi sur les intrigues liées à cette accusation mensongère, si ce n’est lui, qui est le vrai coupable, le vrai tueur d’enfants ? Continue-t-il de sévir, tout près d’ici ? Encore des mystères, des questions, des révélations, alors que chacun tente de s’en sortir, c’était parti, j’étais dans le film. Chaque personnage, chaque action, apportait quelque chose, mais aussi un mystère, au lecteur qui veut s’empresser de connaître, et surtout comprendre, et pour cela, il devra s’accrocher, jusqu’à la toute dernière scène, la toute dernière révélation.
Avant, il aura participé à un crash d’avion, à une évasion d’une prison en flamme, à des bagarre dans des bars de Dunkerque, il aura croisé une femme fatale amoureuse d’un gangster, un psychopathe au cerveau vraiment malade, à des actes d’enfants courageux des actes désespéré pour pouvoir aimer, vivre, ou se faire aimer. Quand aux parents, tous les lecteurs m’ont dit qu’ils s’y étaient un peu retrouvés, dans leurs angoisses, et leur question, qu’ils les avaient suivi pris dans le rythme et le tourbillon des révélations.

Alors, entrez dans Quand les anges tombent, et laissez-vous emporter, et j’espère que le voyage vous plaira, car alors, ces trois années de dur labeur auront été vraiment récompensées. Parce qu’au final, tout cela, je l’ai fait pourquoi ?
Pour les lecteurs, comme moi, qui aime de temps en temps prendre un billet pour un long et tumultueux voyage !


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