quelles fenêtres faut-il ouvrir
pour traverser les apparences
pour que les yeux n’aient plus
de chemin de regard
et tombent
plus légers que la neige
n’importe où dans le froid
quels murs faut-il abattre
pour que le monde s’éloigne
sur des parois de toile gonflées
par le vide et le vent
quel est le lieu pur
où les visages démasquent
en se retirant des miroirs.
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Jean-François Mathé (né en 1950) – Le temps par moments (1999)