Après vingt ans passés à traîner mes guêtres de consultant dans le monde politiquement correct, sérieux et grave des entreprises, m’est venu l’irrépressible besoin de lâcher un peu de vapeur et d’en démasquer l’imposture : non, les entreprises ne sont ni graves, ni sérieuses. Elles sont folles, absurdes, foutraques, violentes, parfois cruelles et toujours passionnantes. Elles sont humaines. Et d’ailleurs, que pourraient-elles être d’autre ?
C’est ainsi qu’est né Thomas Fiera, le héros de « Mourir en août » et d’une série d’enquêtes. Ce consultant-détective, cynique et gouailleur, promène sa lucidité et son impertinence dans un monde économique dont il n’a de cesse de dénoncer la brutalité. Aussi honnête qu’incontrôlable, ses clients regrettent souvent de l’avoir recruté car son seul but est de faire éclater la vérité et de botter le cul aux cons et aux malfaisants, ce qui ne cadre pas forcément avec les objectifs des dirigeants de l’entreprise.
J’ai voulu que « Mourir en août » soit sombre, comique, délirant, émouvant comme l’est l’univers économique et je l’ai voulu également voulu très politiquement incorrect pour en finir avec la légende d’une entreprise rationnelle et pragmatique.
Face à des entreprises de plus en plus totalitaires et tentaculaires, Thomas Fiera incarne l’individu libre, le franc-tireur indispensable à la démocratie, l’humaniste. C’est un sale gosse mal élevé et dévastateur qui dynamite la pseudo rationalité économique que l’on cherche à nous imposer comme nouveau credo.
Thomas Fiera, c’est un poète avec un flingue ; un psychosociologue avec un bazooka.
Comme il le dit lui-même : « Je me soucie de morale, pas de moralité ; c’est à dire de ce qui est bien et non de ce qui est convenable »
Tout est dit.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble