je t’aimerai toujours chantait mon amoureuse
et le vent tournoyait autour des jupons clairs
et la mer se levait dans un grand souffle d’ailes
et les moulins soumis tendaient leurs toiles bleues
le ciel se déversait sur les toits éblouis
le polder était jaune et la mer était verte
elle allait répétant je t’aimerai toujours
le vent chassait le sable au cœur des rues désertes
et la mer arrachait les digues de la nuit
il n’y a que les morts qu’on peut aimer toujours
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Jean-Claude Pirotte (Namur, Belgique 1939-2014) – Passage des ombres (2008)
