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ELECTIONS LEGISLATIVES 2016 : comme toujours, les règles ne sont pas encore fixées

Par Citoyenhmida

La date des prochaines élections marocaines est fixée au 7 octobre 2016, pile poil avant le second vendredi d’octobre prévu par l’article 65 de la Constitution du 1er Juillet 2011 comme l’ouverture de la première session de la représentation nationale, sous la présidence du souverain.

Fixer cette date n’a pas été une mince affaire, chaque parti ayant un intérêt quelconque à l’avancer ou à la reculer, pour des raisons purement internes d’organisation, de préparation ou de logistique électorale. En fait, rien de vraiment hautement important pour la nation, pour les électeurs ou pour l’avenir du pays!

Bref, les prochaines élections législatives auront donc lieu le vendredi 7 octobre prochain!

Mais comme toujours avant chaque élection législative, nos grands cerveaux politiciens vont encore une fois poser le problème de la loi électorale!

Dans les démocraties qui se respectent, le code électoral est un ensemble de normes fixes, pratiquement immuable, qui règle une fois pour toutes le déroulement des opérations électorales. Seul le découpage des circonscriptions électorales est laissé en général à la discrétion des autorités gouvernementales qui peuvent les changer en fonction notamment de l’évolution démographique du pays.

Le Maroc a la particularité de remettre tous les cinq ans sur le tapis cette fameuse loi électorale : on ajoute un quota de femmes par ici, puis un quota de jeunes, on estime que les jeunes n’ont rien apporté de positif, on veut diminuer ou supprimer le quota qu’on leur a attribué hier!

La rumeur parle d’un changement du seuil de représentativité pour permettre aux petits partis de figurer ou non sous la coupole du Parlement ! Hier, l’USFP, parti encore fort et bien installé dans la société marocaine, donc surement de sa représentativité, défendait un seuil haut ; aujourd’hui, l’USFP, parti exsangue, miné par la dissidence et vidé de ses militants, se positionne pour la baisse de ce seuil, seul moyen pour que l’ex-grand parti ait une chance d’avoir des représentants au parlement!

Ainsi, on arrive à la veille des élections et les électeurs ne sont pas totalement et convenablement informés du déroulement des opérations électorales!

Et l’on s’étonne du taux d’abstention!

Pendant ce temps, personne ne semble pressé d’introduire dans cette loi électorale l’obligation de communiquer officiellement le nombre de voix obtenues par chaque élu, avec le détail des voix recueillies par bureau de vote et par circonscription.

Encore une fois, le Maroc va donc s’engager dans une campagne électorale puis dans une opération électorale proprement dite avec surement de nouvelles modifications, qui auront été décidées pour plaire ou complaire aux dirigeants des partis politiques.

Dans quelques mois, les marocain(e)s iront aux urnes et encore une fois, on regrettera un taux de participation plus que moyen!

Encore une fois, de ces élections sortira un parlement balkanisé, éclaté, atomisé qui donnera naissance à un gouvernement-mosaïque qui vu de loin à l’air d’un vrai gouvernement mais qui ne résistera pas à un examen de près!

La démocratie est dure à apprendre, encore plus dure à assimiler et extrêmement dure à mettre en oeuvre! Le Maroc s’y applique depuis l’indépendance ! Heureusement qu’il n’y pas de date de péremption !


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