"Si les hommes décidaient demain, dans leur grande majorité de s'accoupler avec les animaux, qu'est-ce qu'on fait ?
Il faut l'imaginer, se le représenter, l'anticiper, parce qu'avec le progrès, on ne sait jamais.
Pour vivre avec son temps, il faut en accepter tous les contretemps... les sauts et les soubresauts...
On aura tout vu avec la modernité, n'est-ce pas ?
Plus d'envers que d'endroits.
Et puis avec la démocratie, on n'est pas à l'abri de la zoophilie. En vertu du principe laïc selon lequel : chacun fait ce qui lui plaît ;
Et s'ils sont nombreux à le vouloir, il n'y a aucune raison de les en empêcher, qu'on le veuille ou non, ils finiront par sacraliser leur rapport amoureux à leur animal de prédilection. Ils voudront s'installer avec, fonder une famille, valider leur choix, valoriser leur penchant et réclamer, pourquoi pas, une couverture sociale.
Ce n'est pas de la science-fiction. Ni une plaisanterie de mauvais goût, mais une probabilité plus que probable. Une préférence "singulière" qui peut prétendre "demain" à l'universel : un animal pour tous.
Il faut se rendre à l'évidence : l'homme est avant tout un animal comme un autre, un animal parmi d'autres. Retour aux sources.
Et si la nature n'a pas tout prévu, il faudrait la revoir, la réformer, l'arraisonner ou l'assaisonner avec une petite pincée de culture : les couples hommes-singe pourront adopter... un petit singe, une petite guenon ou un mulet. À chacun selon son inclination.
Tous les goûts sont dans la nature et on ne fait rien d'autre que les libérer de l'emprise des traditions, des religions et des superstitions.
Y a t-il, peut-il y avoir une plus grande émancipation pour l'homme que celle qui scelle ses liens secrets avec la bête ? Il faut imaginer Monsieur Seguin et sa chèvre, la vache et le prisonnier, Ève et le serpent... heureux !
Ce n'est pas l'amour des révolutions mais la révolution des amours.
Je comprends maintenant pourquoi ils ne veulent plus entendre parler du ministère de la famille, mais du ministère des familles.