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Peinture romantique

Publié le 08 mars 2016 par Aelezig

La peinture romantique est un courant pictural issu mouvement romantique qui s’étend environ de 1770 à 1870 (soit cent ans). 

Au XVIIIe siècle, l'influence française dans le domaine des arts s'étend à toute l'Europe. L'Angleterre tente de s'affranchir de cette domination, mais sa différence se fait entendre principalement dans les domaines philosophique et de la jurisprudence. Vers 1770, de grands changements commencent à apparaître et on commence à en voir les manifestations dans le domaine de l'Art, et la France reste au cœur de ces bouleversements.

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Johann Heinrich Füssli

La découverte et l'exploration de Pompéi (1750) et d'Herculanum sont considérés par les historiens comme signifiant l'apparition du néoclassicisme. Il s'agit principalement d'un retour fantasmé et imaginatif à l'antiquité gréco-romaine. En architecture, ce renouvellement par l'inspiration de modèles architecturaux antiques a pris très facilement en France. En sculpture également. Ce retour à un style palladien aura un fort retentissement, notamment lors de l'émergence de formes artistiques propres au continent nord-américain : en 1770, ce type d'architecture « néo-palladienne » se combinera à des formes originales pour supplanter, en Amérique, le style architectural des colons. Le romantisme est considéré comme un art des temps anciens.

1770-1820 - Préromantisme

Cette période est caractérisée par le fait qu’elle se développe en parallèle avec le néoclassicisme mais en opposition avec cette période : c’est aussi à ce moment-là qu’apparaissent les nouvelles thématiques des légendes nordiques, de l’histoire moderne, du paysage en tant que reflet de l’âme. L'importance de l’Angleterre et de l’Allemagne est très grande.

À l'origine, le romantisme est un courant littéraire dont les œuvres vont influencer des peintres qui vont contribuer à étendre ce courant à toute une série d’arts.

En Angleterre, cette influence provient surtout d’une œuvre de James McPherson, Poèmes d'Ossian (1760). Ce chef-d’œuvre de la littérature anglaise va enthousiasmer toute l’Europe - et notamment Goethe, Germaine de Staël, Napoléon, Ingres. Ossian est un poète celtique imaginaire dont McPherson dit qu’il a retrouvé les poèmes et les a ensuite traduits ; bien sûr, il les a écrits lui-même. 

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Caspar David Friedrich

Les peintres anglais les plus connus de cette époque sont Johann Heinrich Füssli, William Blake, Thomas Girtin, et Thomas Gainsborough et les grands paysagistes William Turner, Thomas Jones, Alexander Cozens et John Constable.

L’Allemagne subit l’influence du mouvement littéraire Sturm und Drang (tempête et élan). Les adeptes de ce mouvement sont des jeunes personnes qui sont opposés au siècle des Lumières. Aux idéaux universalistes, ils opposent les exigences de leur sensibilité. Les peintres allemands importants de l’époque sont Philipp Otto Runge, Caspar David Friedrich et Karl Friedrich Schinkel. Un groupe d’artiste va aussi se développer, les Nazaréens. Il s'agit d'un groupe d’artistes issus de l’académie de Vienne, installés à Rome et inspirés par la littérature romantique allemande. Refusant les théories classiques de Winckelmann, ils veulent revenir « au début de la peinture ». Leurs œuvres évoquent la peinture italienne du XVe siècle. Ils s’inspirent de la religion catholique et du nationalisme.

La France n’est pas en reste. Elle trouve son inspiration littéraire dans les écrits de Jean-Jacques Rousseau, Madame de StaPel, Pivert de Senancour et Chateaubriand. Les peintres représentatifs de cette période sont : Anne-Louis Girodet, Antoine-Jean Gros.

L'Espagne peut se vanter d’avoir, déjà à l’époque, un grand nom du romantisme : Francisco Goya. Influencé par Vélasquez, il sera l'un des peintres les plus puissants et visionnaires de l'époque. 

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Anne-Louis Girodet

1820-1850 - L'apogée du romantisme

L’Angleterre et l’Allemagne ne sont plus les pays les plus puissants en matière de romantisme pictural à cette époque, ils cèdent la place à la France. Ce fait s’explique par la situation de tourments sociaux et politiques que connaît ce pays : au moment de la restauration, la société vit une période de crise. Félicité Robert de Lamennais, un écrivain, homme religieux et politique, va très bien qualifier le désarroi de la population : "Le mal du siècle". Les principaux artistes romantiques français : Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Alexandre-Gabriel Descamps, Ary Scheffer, Théodore Rousseau, Antoine-Louis Barye. L'une des œuvres les plus représentatives de ce mouvement est Le radeau de La Méduse, réalisée par Géricault en 1818-1819. C’est l’évocation d’une tragédie mais aussi une vision romantique des choses : c’est un drame interne à la société qui est traduit dans cette peinture.

1850-1870 - Le post-romantisme

Le romantisme s'essouffle, il est peu à peu remplacé par le réalisme. 

Caractéristiques de la peinture romantique

Là ou le néoclassicisme prône une beauté idéale, le rationalisme, la vertu, la ligne, le culte de l’Antiquité classique et de la Méditerranée ; le romantisme s’oppose et promeut le cœur et la passion, l’irrationnel et l’imaginaire, le désordre et l’exaltation, la couleur et la touche, le culte du Moyen Age et des mythologies de l’Europe du Nord.

Stendhal estime que le néoclassicisme est dépassé et que ce qui est moderne c’est le romantisme (donc les sentiments, la couleur mais aussi l’individualisme). Delacroix dira d’ailleurs du romantisme que c’est « la libre manifestation de ses impressions personnelles» et pour Jean-Jacques Rousseau c’est « l’art de concentrer ses sentiments autour de son cœur ».

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Théodore Géricault

Les romantiques ne sont plus fascinés par l’Antiquité et par la Méditerranée mais par le Moyen Âge et par les légendes du Nord. Ils sont aussi très attirés par l’exotisme, surtout les civilisations arabes. Il y a une volonté d’intériorité, de s’intégrer dans l’obscur.

La peinture de paysage prend une grande importance. Cet essor est accompagné par les théories esthétiques du pittoresque et du sublime. L'abandon du classicisme allégorique, du védutisme et de la reproduction topographique de la nature laisse la place à l'imaginaire, au lointain et au sentiment de l'infini. La représentation de la nature sauvage devient le lieu de prédilection où le moi rencontre le monde extérieur. Les tourbillons des vagues tempêtueuses, les cimes esparpées des montagnes et des volcans, les effets de lumière parfois irréels et fantastiques, les cieux orageux et les scènes diluviennes aux accents chaotiques ou apocalyptiques deviennent le reflet des tourments de l'âme et des perceptions hallucinatoires de l'artiste qui s'inspire parfois des grands mythes bibliques pour retranscrire ses visions. En dehors de l'Europe, l'influence de Turner et Constable est sensible sur l'Américain Thomas Cole et le paysagiste russe Ivan Aïvazovski. 

On retrouve cette dérive néo-baroque dans le mouvement, la tension, la puissance, les contrastes et les couleurs de ces peintures. Il y a d’ailleurs une parenté entre l'œuvre de Delacroix et celle de Rubens.

D'après Wikipédia


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