Aujourd’hui, avec le talentueux UZU, on vous plonge dans la mythologie greco-romaine avec Priape, dieu de la fertilité et de l’érection. Il existe diverses histoires autour de ce dieu, par exemple, on ne sait pas bien qui sont ses parents, mais d’une manière générale, une version de l’histoire est plus célèbre et c’est celle-ci que je vous raconte, je l’ai trouvé dans Histoires du pénis.
Une histoire de famille
Un beau jour, Dionysos et Aphrodite décident de faire un enfant, jusque là… Héra, qui ne l’aime pas beaucoup, jette à Aphrodite un sort en lui touchant le ventre avec une main maléfique. Mais la grossesse se passe très bien, et puis l’accouchement aussi ! Houra, it’s a boy ! Et quel boy ! Il a une bite géante sans cesse en érection. Pour un nourrisson ça ne passe pas inaperçu.
Aphrodite en a terriblement honte, alors, elle ne s’emmerde pas et décide de l’abandonner dans la ville de Lampsaque, aujourd’hui c’est proche de Lapseki en Turquie. C’est loin d’elle, elle n’a ni à subir son gros pénis, ni son physique… Parce que le Priape, il n’a pas un physique facile.
Le physique disgracieux de Priape
Lorsqu’il est enfant, Priape est moche, vraiment, et lorsqu’il devient adulte : c’est pire ! On le représente comme un tout petit homme, petit et trapu (tout le contraire des critères greco-romains) prognathe, avec une grosse barbe et un pénis sans cesse en érection. Il est décrit comme difforme et d’une laideur honteuse.
Si ce n’est la barbe, il pourrait être un petit garçon moche avec une bite gigantesque. Et clairement, ça ne fait pas du tout rêver. Pas du tout. On le représente souvent avec des cornes et des pattes de boucs. Et c’est pas sexy.
Priape, dieu tutélaire de Lampsaque
Priape a donc grandi à Lampsaque, et il va y rester toute sa vie. Enfin, presque. Après avoir pécho la moitié des célibataires et des femmes mariées de la ville, les hommes décident de le chasser.
Ils sont bien vnr que le moche, le vilain petit canard au pénis en feu, puisse se taper tout le monde, alors ils le font sortir de la ville. Mais la jalousie est un bien vilain défaut que les maris vont vitre regretter. A peine ont ils retrouvé leurs femmes qu’ils se retrouvent impuissants. Complètement. Rien du tout. Ils vont alors questionner l’oracle Dodone, pour savoir ce qu’il se passe, et la réponse est claire : il faut faire revenir Priape pour que tous les pénis de la ville retrouvent leur vigueur. Les mecs honteux s’en vont chercher Priape, qui revient à Lampsaque.
Depuis, les maris dressent des autels à Priape et lui font des offrandes. Le plus souvent, Priape est symbolisé par un pénis en érection, les hommes et les femmes y déposent des couronnes de fleurs, ou des petits pénis. Pour le remercier.
Priape, protecteur de la végétation
A Rome, Priape est également reconnu comme le dieu de la végétation luxuriante. Son kiff, c’est les jardins et les arbres. Lorsqu’on voue un culte à Priape, hop, le jardin devient un paradis. Tout pousse partout, n’importe comment. Il en est de même pour les troupeaux. Eh oui, Priape est le symbole de la régénération, il est aussi à l’origine de protection et de la multiplication des différents troupeaux.
Le dieu Priape humilié par un âne
Une légende dans la légende raconte que Priape a un jour rencontré la nymphe Lotis, vautrée sur l’herbe pour une petite sieste. Il s’approche d’elle avec la ferme intention de la violer. Bin quoi ? Quand soudain, l’âne de Lotis se met à braire si fort qu’il réveille l’endormie. Ainsi, la déesse échappe à l’assaut de Priape, et ce dernier se met à discuter avec l’âne. Les deux se disputent sur la taille de leurs attributs. En gros : lequel a les plus grosses couilles et le plus gros pénis ? Il ne leur reste plus qu’à vérifier. Alors ils prennent les mensurations et… l’âne est plus viril que Priape. Bon, en même temps c’est un ANE hein… L’âne est réputé pour avoir le pénis le plus long comparé à sa taille, avec une insignifiante moyenne de 75 cm !!! On ne dit pas être monté comme Priape, mais être monté comme un âne. Ça a du sens. Priape est humilié, et bien véner. Alors il ne lui reste plus qu’une solution : il tue l’âne. Mais Uzu, a une autre idée…
Pour rendre hommage à Priape, à Rome, on sacrifie un âne, mais on lui offre également des fleurs, des fruits, du lait et du miel en faisant couler le tout sur un faux pénis très imposant. On raconte que les romaines accrochaient au petit matin autant de couronnes de fleurs au pénis de Priape que d’hommages elles avaient reçus dans la nuit. Et Messaline est réputée pour avoir offert un matin 14 couronnes de fleurs à Priape, correspondant à chacun de ses 14 amants de la nuit… Mais c’est une autre histoire !
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Et pour lire quelques mots sur Priape, c’est sur Gallica.