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A l’ombre des patriarches par Pierre Pouchairet

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Avec Une terre pas si sainte, je m’étais focalisé sur Naplouse et sa région. J’ai eu envie de profiter des derniers mois qu’il me restait à passer en Cisjordanie ou je terminais un séjour de trois ans pour décrire l’ambiance dans d’autres villes, d’autant que le climat sécuritaire ne cessait de se dégrader.

A l’ombre des Patriarches se focalise plus particulièrement sur Hébron et Jérusalem en éclairant mon texte à la lumière d’une actualité brûlante. L’idée était de donner une suite au premier roman et que le récit se concentre uniquement sur Israël et la Palestine. On y retrouve les principaux personnages d’ Une terre

Hébron est une ville qui ne peut pas laisser insensible. Elle est censée être le lieu ou reposent les patriarches, à l’origine des trois religions monothéistes. Les tombeaux d’Adam et Eve, d’Abraham et Sarah, d’Isaac et Rebecca, de Jacob et Lea y sont regroupés dans un lieu de culte devenu une synagogue, mais aussi une mosquée. Il s’agit du second lieu saint pour le Judaïsme, tout en étant également un lieu de vénération pour les chrétiens et les musulmans. En plein cœur de la Cisjordanie la ville, bien que dévolue aux Palestiniens par les accords d’Oslo, est le siège de nombreuses colonies illégales et le lieu d’affrontements aussi réguliers que sanglants entre les communautés musulmanes et juives. L’armée Israélienne est omniprésente et il est impressionnant de voir des colonnes armées patrouiller dans ce milieu hostile. 

Mon livre est l’occasion de décrire l’ambiance qui règne là-bas en utilisant pour base des événements d’actualité, la naissance de DAESH dans les camps, les affrontements entre juifs orthodoxes et Palestiniens. Les meurtres à l’arme blanche, la riposte israélienne. 

J’ai encore voulu ne pas prendre partie pour un côté plutôt qu’un autre, même si cela est bien difficile. La vie quotidienne des Palestiniens est extrêmement difficile et les statuts dont ils bénéficient tout à fait différent selon s’ils sont Arabes de nationalité israélienne, habitants de Jérusalem, Palestinien de Cisjordanie ou de Gaza. Les premiers peuvent voyager dans le monde entier, les derniers sont prisonniers dans la bande de Gaza.

Cette fiction, bien que moins meurtrière que la précédente me parait plus noire et surtout résolument pessimiste sur l’avenir de la région et les espoirs de paix entre les deux parties. J’espère me tromper.


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