Hatchi - 7/10

Un film de Lasse Hallström (2009 - USA) avec Richard Gere, Joan Allen, Sarah Roemer, Cary-Hiroyuki Tagawa

Ca faisait longtemps qu'ils ne m'avaient pas fait pleurer, les bougres... 

L'histoire : Parker est professeur de musique et prend le train matin et soir pour rejoindre son travail. Un soir il trouve à la gare un petit chiot perdu. Il le garde une nuit, deux nuits, le temps de mettre des affiches un peu partout pour que le propriétaire se manifeste. Rien. Parker s'attache à sa boule de poils et sa femme, qui ne voulait pas d'animal à la maison, finit par accepter de l'adopter. Baptisé Hachi, en raison du signe japonais sur la médaille attachée à son collier, le petit chien accompagne son maître le matin à la gare et vient le chercher tous les soirs. Tout seul comme un grand, il a sa propre horloge dans la tête. Mais un soir... Parker ne rentre pas.

Mon avis : Je m'attendais à ce que le chien meure et que tout le monde pleure. Mais non ; en fait, c'est le maître qui meurt et le chien qui nous fait pleurer tellement il est triste. C'est une incroyable histoire, authentique, et - c'est hyper rare - j'avais de grosses larmes qui roulaient sur les joues... 

Evidemment, vous me direz, c'est facile, les ficelles sont grosses, Hallström sort l'artillerie lourde pour faire pleurer dans les chaumières. Certes. Mais j'aime bien Lasse Hallström (pas tous ses films), j'adore Richard Gere, et je me disais que si ce dernier s'était prêté au jeu (il est quand même bouddhiste et désintéressé, gag), c'est que l'histoire l'avait touché. J'étais curieuse. Les animaux me bouleversent ; ils me fascinent. Ils sont tellement beaux et tellement purs. Quels qu'ils soient. Je ne me lasse jamais de les observer, dans mon jardin ou à la campagne, à la télé ou chez les gens, et même dans les zoos, que je visite très régulièrement. Et Hatchi, avec sa trogne de manga, sa fourrure de gros nounours, vous fait fondre dès le début... Alors quand son maître adoré disparaît et qu'il se met à l'attendre jour après jour, année après année, toujours à la même place, abandonnant même la femme, puis la fille de Parker, qui ont tenté de le ramener chez eux, préférant rester à la gare, sa nouvelle maison... waouh, moi ça me fait pleurer.

Les enfants adoreront ! Les grands râleront parce que c'est mièvre, guimauve, mélo, etc. etc. etc. mais franchement celui qui n'aura pas au moins un petit picotement à l'oeil... alors celui-là n'est pas humain. 

Le vrai chien s'appelait Hachiko, l'histoire se passait au Japon, dans les années 30. Il a attendu son maître tous les soirs pendant presque dix ans après son décès. Il est lui-même mort de vieillesse, sur place. On a dressé une statue à l'emplacement et il a contribué à faire renaître la race des chiens Atikas, qui était sur le point de s'éteindre.

Quelle histoire !

Les critiques ont un peu féroces, et elles n'ont pas complètement tort. Je citerai Paris Match qui résume bien le topo : "Inspiré d'une histoire vraie, ce film maladroit et répétitif, aux dialogues insipides servis par un Richard Gere sans saveur, finira par vous tirer une larme grâce à l'interprétation sans faille...du chien." C'est vrai que c'est répétitif, il n'y a pas grand chose à raconter, il faut bien le dire ! Donc nous avons beaucoup de scènes de Gere + son toutou, puis de Hatchi à la gare, qui émeut tout le monde. Les personnages n'ayant guère d'importance, les acteurs font ce qu'ils peuvent, et OUI, la star du film, c'est le chien !

Hatchi n'est même pas sorti en salles aux Etats-Unis. DTV. Mais dans d'autres pays, si, et il a fait un carton au Japon, on s'en doute (bien qu'ils avaient déjà tourné leur propre version en 1987. Les Français ne se sont pas précipités mais le DVD a dû bien marcher car les commentaires sont enthousiastes, et très remontés contre la méchante presse sans coeur ! Nous sommes connus pour battre tous les records en nombre de chats/chiens par habitant, alors évidemment Hatchi ne pouvait que nous émouvoir grandement.

Bref, un film à réserver aux grands sentimentaux !

Et ce film entre dans mon Challenge au titre du Film qui m'a fait pleurer... ah ah ah !