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Nahid, le portrait d'une mère courage en plein Iran

Par Filou49 @blog_bazart
12 mars 2016

nahid_still

Difficile de ne pas voir Nahid le long métrage iranien d’Ida Panahandeh  sorti le 24 février dernier,  sans penser au superbe film d'Asghar Farhadi "Une Séparation", ours d’or à la Berlinade de 2011.

Thématique proche- le sujet de la séparation dans la société iranienne encore régie par le droit des hommes même comédienne (Sareh Bayat) dans le rôle titre de Nahid et même volonté de la cinéaste d'insflummer une trame romanesque dans une approche presque documentaire de la société iranienne.

Ici, on suit Nahid  une femme divorcée, vivant seule avec son fils Amir Reza , qui  vit une histoire d'amour avec Masoud (Pejman Bazeghi), mais ne peut officialiser cette union au risque de perdre la garde de son fils. 

Il faut en effet savoir qu'en cas de divorce, le droit iranien confie les enfants au père à moins d’un accord entre les parties. 

Tiraillée entre l’affection de son prétendant, son amour maternel et des soucis d’argent, Nahid doit faire des choix. Ne pouvant  se marier à l’homme aisé qui la courtise de risque de perdre la garde de son enfant, elle a également du mal à tenir l’éducation de son fils qu'elle voit peu dans la journée.

Nahid

Sujet salutaire et nécessaire pour comprendre la société, Nahid est un beau portrait d'une femme iranienne se révèle intéressant et nous permet de mieux comprendre cette société patriarcale où les traditions ancestrales, ne veulent pas évoluer

Cependant, ce long métrage souffre cependant de la comparaison avec le chef d'oeuvre de Farhadi ou d'autres grands films iraniens récents, sur des thématiques prochaes. 

  Un peu austère, le film donne le sentiment de ne pas aller beaucoup plus loin que son postulat de départ, les personnages évoluant finalement peu du début à la fin du film. 

Si  Sareh Bayat se montre une nouvelle fois impressionnante, son personnage de femme indécise, qui  se perdant dans ses mensonges pour assouvir ses besoins matériels, a du mal à suciter l'empathie et l'adhésion du spectateur .

Dommage pour ce film primé à Cannes, dans la section Un certain regard, interessant, mais qui aurait pu (du?) bouleverser plus en raison de son sujet et de son interprétation. 


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