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Geer van velde

Publié le 12 mars 2016 par Aelezig

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Gerardus Van Velde, dit Geer Van Velde (Lisse, Pays-Bas, 5 avril 1898 - Cachan, France, 5 mars 1977), est un peintre néerlandais

Il est le second fils de Willem Adriaan Van Velde, alors patron d'une petite affaire de transport fluvial de bois de chauffage et de charbon sur le Rhin et de Hendrika Catharina, fille illégitime d'un comte. La famille comptera quatre enfants et sera vite abandonnée par le père après la faillite de son commerce, laissant dans une grande misère les enfants et la mère qui « s'usera en lessives pour survivre ».

Déménageant beaucoup, ils finissent par s'installer à La Haye en 1903. À l'âge de douze ans, Geer devient apprenti décorateur dans la firme Schaijk & Kramers où Eduard H. Kramers l'encourage à développer son intérêt pour la peinture. L'expérience est enrichissante. Travailler la texture comme apprenti décorateur, puis affronter le carnet à dessins ou les premières toiles permet le meilleur enseignement au rapport matière, couleur, surface. Geer fait son service militaire dans la Croix Rouge puis entreprend le tour des Flandres à pied en peignant des enseignes pour gagner sa vie et en profite pour peindre sur le motif. Ce sera là la seule école artistique de cet autodidacte.

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Les premiers dessins ou aquarelles de Geer Van Velde où la structure d'une église ou d'une maison échappe à sa lourdeur par un savant travail mêlant le plein et le vide et noyant l'ensemble sous des harmonies d'un grand coloriste, contient tout l'héritage flamand du paysage. Et même s'il le reniera un temps, Geer finira par lui rendre hommage et ne cessera de retourner vers ce pays âpre et douloureux.

En 1925, Geer rejoint à Paris son frère aîné pour visiter l'Exposition des Arts Décoratifs et décide de se consacrer à la peinture. Ils élisent domicile à Bellevue, et font la connaissance de Tjerk Bottema, peintre satiriste néerlandais comme eux, qui s'illustrera plus tard dans la caricature anti-nazie. 

Entre 1929 et 1932, Geer visite le sud de la France, prépare une exposition personnelle qu'il ne peut assurer faute d'argent et fait un aller-retour La Haye-Paris. En 1933, il épouse Elisabeth Jokl qu'il a rencontrée à Montparnasse et s'installe avec elle dans le XIIIe arrondissement.

En 1937, Geer van Velde fait la connaissance de Samuel Beckett, de dix ans son cadet. L'écrivain irlandais est encore un inconnu, mais l'homme porte en lui ce pouvoir de cristallisation qui génère les œuvres fortes, ce que Geer cherche également en lui-même, et tous deux partagent une interrogation sur l'homme et son temps. Ils seront amis, même si cette amitié passera par certains antagonismes. En 1938, grâce à Beckett, le peintre expose quarante-cinq toiles chez Guggenheim Jeune à Londres, alors sous la direction de Peggy Guggenheim. L'exposition est un échec cuisant et Geer quitte Paris pour s'installer à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) où il demeurera jusqu'en 1944. Se liant d'amitié avec Pierre Bonnard, il fera là de nombreux dessins et peindra des figures féminines en dialogue avec les objets du quotidien : des rideaux, un guéridon, une plante... En 1942, il expose à Nice.

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Dans les derniers mois de 1944, le peintre quitte le midi pour s'installer à Cachan (Val-de-Marne), dans une petite maison. Ce sera son définitif point d'ancrage, l'atelier d'où sortiront toutes les œuvres à venir. Il participe aux principaux salons et manifestations culturelles internationales, comme au Salon de Mai et au Salon des réalités nouvelles de Paris.

Après-guerre, Geer van Velde fait plusieurs voyages en Hollande qui lui permettent de retrouver la lumineuse rigueur de son pays comme de se familiariser avec l'œuvre de Piet Mondrian, décédé en 1944, dont l'œuvre est pour la première fois présentée en rétrospective au Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1946. La même année, il expose chez Aimé Maeght une quarantaine de toiles issues de son travail dans le midi. L'accueil de la critique est plus que réservé, mais cela ne déstabilise guère l'artiste qui continue son dialogue intérieur et collaborera deux fois encore avec la galerie (1948 et 1952). En 1947, quelques-unes de ses toiles sont exposées au Palais des Papes lors du premier Festival d'Avignon. En 1948, il expose avec son frère à la Kootz Gallery de New York. L'artiste se lie avec le critique d'art et écrivain Michel Seuphor, grand défenseur de Mondrian en France. Cette rencontre est fertile en réflexions sur l'abstraction. Par ailleurs, à l'époque où les articles sont encore rares, Seuphor rend compte du travail de Geer Van Velde dans le catalogue de l'exposition De Matisse à Miro chez Pierre-André Benoit en 1948.

À l'occasion de la première Biennale de Menton en 1951, Geer Van Velde reçoit le Premier Prix de la ville en tant que peintre étranger. De 1952 à 1962, l'artiste va voyager et exposer à l'étranger, des Pays-Bas à la Suède en passant par la Suisse, l'Allemagne et l'Italie, le plus souvent dans des manifestations collectives autour de la Nouvelle Ecole de Paris. En 1963, il est au Brésil pour deux expositions personnelles. Après un voyage en Irlande, il expose seul au Musée Galliéra de Paris puis à Cagnes-sur-Mer et Amsterdam. Ses voyages l'emmènent en Grèce, Algérie et à Jérusalem. En 1973, la Biennale de Cachan s'ouvre sur un hommage à Geer et à Braque et, en 1976, il participe, au musée des arts décoratifs de Paris, à la rétrospective des activités des Pierlot au château de Ratilly.

Geer Van Velde, solitaire peu bavard, meurt à Cachan, le 5 mars 1977.

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D'après Wikipédia


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