De qui parle-t-on ? :
Projet solo du musicien et chanteur français Ambroise Willaume, membre par ailleurs du trio pop-rock Revolver.
De quoi parle-t-on ? :
Electropop qui alterne quelques morceaux entrainants proches de la French touch et donc du dancefloor et des balades plus aériennes.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques titres sont déjà taillés naturellement pour le dancefloor (One last star, August in Paris, Don’t tell me), quelques remix bien sentis devraient permettre à quelques autres de les rejoindre (Fall in love with a friend, Focus).
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Chaque titre est ici un single potentiel aux refrains imparables.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cet album devrait provoquer un raz de marée auprès du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop moderne et fluide construite pour le format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le trio parisien Revolver, auteur par le passé des excellents Wind song et Get around town, ne fait malheureusement plus entendre sa voix depuis la sortie du très réussi Let go en 2012. Les trois compères tentent depuis lors, avec plus ou moins de bonheur, de poursuivre leur carrière en solitaire.
Ambroise Willaume, après un premier projet avorté du nom de La Chambre, présente son nouveau bébé, Sage. Autant le dire tout de suite, ce premier opus éponyme est une claque monumentale qu’il faudra ranger entre l’Adventure du nantais Madeon et The golden age du lyonnais Woodkid. L’album débute avec un single imparable, One last star, très orienté dancefloor et apparenté au style French touch. Fall in love with a friend, plus en douceur mais toujours aussi intense, sera un des chouchous des radios et du grand public. Only children, à l’instar d’In between un peu plus loin, est une balade magnifique pour briquets et câlins. August in Paris et son electropop enjouée lorgne de nouveau du côté de la piste de danse. Ainsi s’égrènent avec brio les dix morceaux de cet album entre déhanchement irrépressible, pop mid-tempo et mélodies langoureuses plus intimistes et plus personnelles.
Il n’est plus nécessaire en 2016 de faire une nouvelle fois l’apologie de la pop à la française, le style est bien en place depuis la fin du siècle dernier et nombre d’artistes talentueux se sont chargés d’exporter sa splendeur. Tout juste peut-on louer de temps à autre l’arrivée d’une tête émergente plus consistante que la moyenne que l’on aura plaisir à écouter ou à adorer, c’est évidemment ce qui arrive à Ambroise Willaume et à son extension artistique, Sage.