Rome Fortune « Jerome Raheem Fortune » @@@½
Sagittarius Laisser un commentaireÀ Atlanta aujourd’hui, la trap domine, et pas que là-bas d’ailleurs. Mais de cette ville foisonnante de talents continue d’émerger des artistes rap dans des genres plus divers comme Raury ou bien par exemple Rome Fortune. Le rappeur à la barbe colorée sort du cadre digital avec un premier album portant son nom chez Fool’s Gold.
Fool’s Gold a bien flairé le talent de Rome Fortune et publie un album qui convient à l’éclectisme maison (on a vu ça récemment avec Goldlink). Les bases sont électro-hop, hybridés à de la funk postmoderne (« Dance« ), soit de l’indus-trap bouncy (« Heavy As Feathers« , « Still I Flight On« ) ou plus simplement de l’ambient nocturne dans l’esprit (« What Can You Do« ). « Past Future » se concentre sur le présent avec un mix entre de la house et des vibes à la Timbaland d’autour des années 2000. Ce style plurigenre ‘wavycloudspleen’ se retrouve également sur le trippant « Love » et « Paidback Loans » libère un groove nostalgique.
Il est difficile d’imaginer que Rome Fortune est à la base un grand fan de DMX, car musicalement on est bien loin du rap hardcore du chien new-yorkais. On peut réécouter le single « Blicka Blicka » plusieurs fois, on cherche le moindre indice, mais non. Surtout quand Rome utilise de l’autotune. C’est plus dans les textes réalistes que l’on peut retrouver cette influence. « What Can You Do » derrière son instrumental coolos pose de vraies questions sur des situations compliquées à gérer, « Paidback Loans » raconte les difficultés de logement… Donc oui Rome Fortune a bien quelque chose à dire.
Dommage que Jerome Raheem Fortune parte dans tous les sens et perde en cohésion sur cet album des débuts, laissant cette impression de montrer sa versatilité en faisant preuve de très bonne volonté avec une collection de morceaux choisis. Il fera mieux la prochaine fois, s’il reste concentré.