Il a d’abord dit non, François Bégaudeau. Et puis il s’est demandé ce qu’il pourrait dire, parce que la devise de la République française vaut bien qu’on s’y arrête un peu. Mais il faut éviter les mots cuits, ceux qui ne signifient plus grand-chose à force d’être dits et répétés à tort et à travers. Ces mots qui, à terme, font la langue de bois : « valeurs », par exemple, « vivre ensemble », « diagnostic partagé », etc. Comment on s’y retrouve ? Qu’est-ce qu’on peut en dire ? Qu’est-ce que ces trois mots, Liberté, Égalité, Fraternité, peuvent bien apporter avec eux ? Alors, un homme et une femme vont essayer devant le public de discuter de tout ça : la liberté (est-ce que je peux faire tout ce que je veux ?), l’égalité (pas de liberté sans égalité), et la fraternité (ça, c’est plus compliqué). Et tout cela mène à ce que l’on constate que, pour faire vivre les trois mots, le mieux est de réfléchir par soi-même et de chercher, par le débat, à en construire le sens.