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[critique] Rosalie Blum : épanouissement choral

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] Rosalie Blum : épanouissement choral

Une très jolie histoire chorale mise en scène comme un exercice de style. Avec ses personnages de doux rêveurs, son charme réservé et le jeu de piste qu'il entretient avec ses spectateurs, Rosalie Blum possède toutes les qualités pour être un bon petit feel good movie.

Nous étions très sceptiques au début du film. Non que la première partie de Rosalie Blum soit mauvaise, mais tout ce qui nous était raconté n'avait que peu d'intérêt ou demeurait prévisible. Ce que la première petite trouvaille scénaristique - vous devinerez de quoi nous parlons - ne faisait que confirmer : le léger ennui provoqué par la lente introduction était bel et bien justifié car les scènes a priori anodines (mais on le sentait venir à des kilomètres) allaient trouver du sens dans la suite.

Sauf que tout ceci n'avait finalement rien d'excitant, et encore moins de surprenant. On pensait, un peu prétentieusement, avoir compris le film, en le comparant à un exercice de style auto-satisfait, se prétendant inventif mais étant surtout un peu ringard. Ce qui n'est bien entendu pas le cas. C'est un exercice de style, certes, mais son réalisateur Julien Rappeneau ne mise jamais sur une quelconque performance technique ou narrative. Ce qu'il privilégie, et il nous aura fallu attendre un peu pour le comprendre, ce sont surtout ses personnages, et les liens qui les unissent.

[critique] Rosalie Blum épanouissement choral

En fait, Rosalie Blum est une œuvre qui ne se livre totalement qu'à la fin, donnant instantanément envie de se replonger dedans une nouvelle fois pour mieux apprécier des éléments du scénario qui nous apparaissaient superflus. Beaucoup compareront l'état de bien-être dans lequel il met les spectateurs avec l'évident Amélie Poulain. Mais le film de Julien Rappeneau, adapté d'un roman graphique de Camille Jourdy, puise sa force ailleurs. C'est un feel good movie dont la légèreté masque un peu le mal-être de ses personnages. Trois doux-rêveurs coincés dans une existence qui ne les comble pas, qui ne leur suffit pas. Chacun porte un lourd bagage. Leurs chemins vont alors se croiser. Le hasard ou le destin ? Libre à vous de trouver une explication. Cependant une chose est sûre : leur rencontre va bouleverser leur vie.

Les spectateurs suivent les personnages, autant que ces derniers se suivent entre eux, et l'on en apprend un peu plus à chaque minute sur leur personnalité. Au point qu'ils nous paraissent de plus en plus familiers, tout comme eux-mêmes parviennent à se créer leur propre famille. Notre attachement envers eux grandit à mesure que le film avance. Et l'on conçoit mieux pourquoi le début nous paraissait si insipide. Seuls, les personnages étaient comme éteints. Ensemble, à la fin, ils gagnent en confiance et donc en pouvoir attractif. Le jeu des comédiens principaux s'en trouve amélioré, comme si

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Kyan Khojandi, Alice Isaaz et Noémie Lvovsky se tiraient vers le haut, dévoilant une certaine alchimie que l'on ne leur soupçonnait pas. Le film parvient même à basculer dans une gentille folie au contact des savoureux seconds rôles.

On apprécie ainsi de plus en plus les dialogues, la musique, l'histoire. Et, mine de rien, l'on sort de la séance complètement conquis par le charme et la fraîcheur de ce Rosalie Blum, ou plutôt " Bloom " puisque le film, finalement, parle d'épanouissement.

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Rosalie Blum

Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents... Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu'il est convaincu d'avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l'espoir d'en savoir plus. Il ne se doute pas que cette filature va l'entraîner dans une aventure pleine d'imprévus où il découvrira des personnages aussi fantasques qu'attachants. Une chose est sûre : la vie de Vincent Machot va changer...


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