Au lendemain d'un concert nostalgie façon "anciennes gloires sur le retour" de Louise A. à la Laiterie, c'est un autre come-back nettement plus touchant qui nous fut offert au Stimultania (merci à Komakino & Co).
La galerie propose actuellement une disposition de salle permettant l'accueil d'un large public et c'est tant mieux pour les amateurs du grand Matt nombreux et toujours présents à chacun de ses passages dans la capitale Alsacienne.
Fidèle à lui-même notre grand gaillard n'est pas en grande forme physique : quand il n'est pas malade, il est fatigué. Quoi de plus normal pour quelqu'un qui crapahute pas mal et a semble-t-il avalé bon nombre de kilomètres dans la journée. En même temps je vois mal un concert de Matt Elliott débutant par une arrivée toute guillerette de l'artiste. Je pense qu'il est nécessaire d'être toujours dans un état de quasi souffrance pour arriver à si bien transmettre au public la mélancolie et le pessimisme qui émaillent chacun des morceaux qui nous sont présentés. Les extraits du tout récent album The Calm Before se dévoilent de façon minimaliste dans le cadre intimiste du Stimultania. Matt Elliott, par un jeu de guitare folk aux sonorités parfois andalouses ou d'Europe de l'Est, égraine quelques longs morceaux berçant d'abord l'auditoire pour l'emporter dans des bourrasques sonores intenses. Un ancien titre nous rappelle aussi les prouesses du musicien en terme d'electro folk. Conclusion plus festive avec une reprise du morceau populaire grec "Mirsilou" ... "festive" façon Matt Elliott bien entendu dans une réinterprétation élégamment torturée.