Bas « Too High To Riot » @@@½
Sagittarius Laisser un commentaireDéjà le second (mini) album de Abbas Ahmad dit Bas, rappeur du label Dreamville Records. Pourquoi s’intéresser à ce rappeur? Parce qu’il a des origines soudanaises, parce qu’il est né à Paris, parce qu’il a fait ses études dans le Queens à New-York, parce qu’il est révélé par J.Cole… Parce qu’il est doué, parce qu’il a sorti un premier album Last Winter l’an passé et pour tout ça il fallait s’attarder sur Too High To Riot.
Écoute de « Too High To Riot« , « Methylone« , « Dopamine » feat Cozz… Aucun doute possible, Bas est le rappeur nouvelle génération-type, il rentre pile dans cette case avec les Isaiah Rashad et compagnie. Il est concerné par pas mal de choses et condense bien toutes les choses qu’il a à dire et ses idées dans ses textes qui peuvent cacher un sens profond sur ce qui motive la jeunesse afro-américaine actuelle. Les instrumentaux (essentiellement réalisés par Ron Gilmore) suivent cette tendance, alternant entre samples de r&b (« Clouds Never Get Old« ) et des ondes molletonnées qui font planer.
Pas de production de J.Cole mais une apparition très remarquée sur « Night Job » (« being artist is the best excuse for being crazy« ), obligeant Bas à revoir son flow à la hausse. C’est intéressant de constater à côté de ça que Jermaine Cole développe sa structure Dreamville Records, ses artistes et un son maison, à la manière d’un de Top Dawg Entertainment ou OVO Sound. En parlant de TDE et OVO la vibe, le type de prods se rapprochent assez des leurs. Bas utilise d’ailleurs deux prods de Sounwave qui bosse avec les Black Hippy.
Fiend Bassy est moins réservé que le J.Cole des débuts, normal puisqu’il a la trentaine et fait donc naturellement preuve d’un certain niveau de maturité. Sur la forme, Too High To Riot est relativement court mais compact, solide mais léger, Bas convainc facilement sans trop se forcer. « Too high for riot is the best excuse for being lazy ».