La critique de Claude :
Le dernier roman de Ruth Rendell, qui nous a quittés à 85 ans en 2015, est, comme toujours, un régal de « page turner » (livre dont vous tournez les pages de façon compulsive).
Elle nous raconte sur 80 ans la vie d’une banlieue lointaine mais assez résidentielle de Londres (qui se trouve être le Bourg de Loughton, où elle a passé son enfance).
Les personnages apparaissent vers l’âge de 10 ans, sous forme d’une bande de copains, garçons et filles, qui explorent des souterrains appelés « qanats » (pur néologisme pour désigner des galeries probablement laissées par les bombardements).
On retrouve Michael, Allan, Rosemary, Norris, Daphne, presque tous en retraite, certains ayant bien réussi (dans leurs vies personnelles et professionnelles) d’autres moins, dans ce cas parce qu’ils (ou elles) ont été victimes de préjugés bien anglais. La reprise de contact ne va pas sans quelques drames (ou mélodrames) . Et certains sont confrontés à un inquiétant mystère…
De toute façon, l’âge prend sa dîme sur chacun. Et l’auteure entrecroise habilement les destins, tout en traçant des portraits saisissants.
Résumons-nous : un livre passionnant, donc chaudement recommandé.
Celle qui savait tout, roman de Ruth Rendell, traduit de l’anglais par Johann-Frederik Hel Guedj - Editions des Deux Terres 2016, 318 p., 21,50 euros