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De force par Le proprio

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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D’une manière générale, la rédaction de mes « chroniques », si tant est que l’on puisse appeler ça chroniques, se fait d’une traite. Soit le roman me semble bon, soit il me paraît sans grand intérêt mais suffisamment pour que j’aille à son terme, soit je le trouve si inintéressant que je ne vais pas au bout de sa lecture.
En gros, deux catégories qui m’aident à orienter l’écriture de mes billets. La troisième, vous le comprendrez, n’implique pas de retour de lecture.

La difficulté avec De force est qu’il ne rentre pas vraiment dans ce schéma autistique que je me suis façonné.
Le roman est loin d’être insipide, je l’ai lu assez rapidement et sans réel déplaisir. Pourtant, je ne le considère pas comme un bon roman. Il y a deux raisons à cela.

La première, c’est l’écriture de l’auteur. Un style lourd, traînant, qui tranche avec la patte apposée dans ses précédents ouvrages. Comme si Karine Giebel l’avait écrit… De force.
La seconde raison est que ce roman se veut être un thriller à suspense, avec un dénouement qui doit surprendre le lecteur. Motif suffisant pour m’inciter à tourner les pages afin de découvrir le fin mot de l’histoire. Et là, je ne vous cache pas que ce fut une grosse déception. J’ai finalement eu l’impression d’être devant un Columbo, quand on devine dès le départ les intentions, que l’on connaît le coupable et que le reste va juste nous permettre de suivre comment celui-ci va être percé à jour.

Pour autant, ce n’est pas à l’auteur que je jette la pierre, parce qu’il y a de bonnes choses dans ce livre et qu’il y avait matière à en faire un très bon roman. À mon sens, la faute incombe à l’éditeur. On sent qu’il manque un vrai travail de relecture, ce qui aurait servi la romancière. Le prologue est la première erreur grossière. Il en dit long. Beaucoup trop. Il aurait fallu diluer les informations qu’il contient tout au long du roman pour que cela lui apporte déjà une autre saveur.
Enfin, ce travail de relecture aurait permis de corriger la fluidité de l’ensemble, en reprenant l’auteur sur de nombreuses parties empreintes de lourdeurs.

De force n’est pas un mauvais roman, et il comblera certainement une majorité de lecteurs. À titre personnel, il est en dessous de mes attentes et ce à quoi Karine Giebel nous avait habitué jusqu’à présent.

À chacun de se forger son opinion. De gré, mais en aucun cas… De force !


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