Depuis hier, je suis sans voix. Littéralement. Alors j’ai décidé de partager avec vous aujourd’hui un clip qui me rappelle cette période d’innocence qu’est l’enfance, qui se trouve malheureusement ternie, une fois de plus.
Parce qu’il fut un temps où je ne me souciais de rien, et où mon seul tracas était d’inventer de nouvelles chorégraphies sur du Britney Spears ou un hit des Spice Girls, à réaliser dans la cour de récré avec mes copines. Si le No de Meghan Trainor était sorti à l’époque, il aurait définitivement eu droit au même traitement de faveur avec son girl power évoquant No Scrubs de TLC et Bills, Bills, Bills des Destiny’s Childs qui ont marqué la fin des années 90. « C’est un hymne pour les femmes, afin de dire aux hommes ‘Non, je suis bien comme ça : je suis seule et ça me va' », a expliqué à Fuse celle qui a été sacrée Révélation de l’année aux derniers Grammy Awards.
D’ailleurs, il est vrai que je lui aurais largement préféré Tori Kelly. Mais je me dois de reconnaître le coup de génie joué par Meghan Trainor et son co-équipier Ricky Reed, qui a produit le titre à la structure déroutante. Avec son ouverture doo-wop à la All About That Bass, ses couplets pop et son refrain rnb, No se présente comme une transition parfaite entre son premier album et Thank You, dont la sortie est prévue le 13 mai prochain et qui lui permettra de montrer l’étendue de ses influences. « Vous voyez quand vous êtes en train de boucler votre album, que vous vous posez avec votre label et qu’on vous dit ‘Tu n’as pas tes singles’ et que tu penses ‘Mec, comment ça, je n’ai pas de single ? J’en ai 9 !’ ? À la fin de cette réunion, je suis partie en studio et j’ai écrit No. Je suis ensuite retournée voir L.A. Reid le lendemain, avec le titre entièrement écrit et produit afin de le lui présenter et il l’a écouté 24 fois à 21h, tellement il l’a adoré », s’est-elle souvenue. En effet, c’est plutôt addictif. Et à ceux qui clameront que c’est du réchauffé, je répondrai que quelques notes de nostalgie n’ont jamais fait de mal à personne, surtout quand le présent est loin d’être réjouissant.