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Le cochon est dans le maïs.

Par Globefreelancers @G_freelancers
      Le début de saison démarre en fanfare sur des airs de Bandas dans les Pyrénées. Des éclosions généreuses bien qu'irrégulières, des eaux basses et claires couplées à des niveaux relativement stables rythment les journées de mon mois de Mars. Comme mentionné dans les articles précédents, nul besoin de se lever aux aurores. Aucun scrupule à avoir donc si vous voulez vous accouder au zinc d'un bistrot des plus cradingues pendant toute la nuit du vendredi.
     Un choix stratégique très simple a été mis en place afin d'optimiser les créneaux de pêche qui diffèrent selon les conditions journalières. La matinée est consacrée à un ratissage des abords de grosses veines qui poussent avec des grosses nymphes bien lourdes et à peu près aussi rustique qu'une équipe entière de rugbyman gersois. Corps tungstènes de 0.5 à 1g ou nymphes ébouriffées sur des casques entre 3 et 3.8mm suivant le couple vitesse/profondeur de la veine peignée. En espérant ne pas avoir engendré trop d'ulcères ou autres syncopes à puristes de la pêche légère en surface. Mais c'est aussi ça le début de saison : des poissons actifs sur des postes à faible dépense d'énergie qui se nourrissent aux heures les plus chaudes de la journée. Toujours dans un but d'optimisation, je me déplace avec ma 9'#5 dans le dos, histoire de ne pas avoir à revenir à la voiture pour l'éclosion. Ainsi, j'arrête de catapulter mes nymphes aux abords de cette dernière et me mets en place à l'aval d'une bordure adaptée.

Le cochon est dans le maïs.

Notez la classe des lunettes, après toutes les attaques que j'ai reçu via le blog Hardy de sa part, je lui dois bien ça....


Le cochon est dans le maïs.

Un poisson bien proportionné qui m'aura fais une belle sueur froide avec la prise aval d'un fort courant !

 Les poissons croquent bien et c'est un mets digne d'un buffet de déclinaisons de produits à base de canard existant dans la gastronomie Gasconne. Pas encore de prise digne d'être qualifiée d'Armagnac cependant. Mais l'essentiel n'est pas là. Les captures relativement régulières et sur des coups de ligne réfléchis sont la priorité de cette stratégie d'optimisation. Aucune politique de nombre ou de taille particulière, je pense qu'on peut me considérer comme "riendutouttiste, truite fario adoratiste". Certains diront autiste, au choix.

Le cochon est dans le maïs.

Entre les perches !


Le cochon est dans le maïs.

Quelques mouches suffisent à leur faire regarder en l'air 

     Bien que cela puisse être reproché dans certains cas, je pense qu'à la pêche il faut être un peu opportuniste, de la même manière que le sont les truites. Je ne m'abaisserai cependant plus à lancer des PN et "insulter la truite en la réduisant au vulgaire rang de carnassier" (O.P 2010). Technique bien trop dépendante du hasard et de paramètres non maîtrisés. Or, j'ai ressorti ma tocqueuse et mon vivarelli afin de pêcher en nymphe de façon efficace sur les gros volumes à grande distance. J'ai découvert qu'il était envisageable de le faire au fouet mais la nostalgie provoquée par le blank cintré de ma Nature XT (Delacoste) ainsi que le chant de mon Vivarelli, chauffant sur les rush de poissons très corrects m'avaient manqués ! Discours relativement engagé je vous le concède, mais je ne juge personne. La pêche aux leurres peut s'avérer payante, surtout lorsque les eaux sont encore froides et que les poissons sont encore un peu naïfs. Les résultats mitigés de certaines stars de la discipline en ce début de saison me confortent dans mes choix stratégiques puisqu'on ne les voit beaucoup se pavaner sur Facebook que les années précédentes, si ce n'est avec des poissons qu'ils qualifient de "juvéniles" (oui oui, pour certaines personnes une truite de 40 sur cours d'eau à croissance rapide est encore juvénile bien que mature sexuellement depuis l'année précédente).

Le cochon est dans le maïs.

Sublime poisson pour notre ami et ses lunettes le faisant ressembler à une odonate.


Le cochon est dans le maïs.

En fait heureusement qu'il a des lunettes de protection et un photographe correct, ça pique les yeux quand même...

      On fait des détour vers des bassins versants méditerranéens et on pêche même à vue avec des conditions relativement pas adaptées, mais le mélange des yeux de l'un et des bons passages de l'autres sont plutôt efficaces.

Le cochon est dans le maïs.

"Plus à droite !  Plus à gauche ! Là t'es bien, ATTENTION ELLE VA PRENDRE... Elle a pris ! "


Le cochon est dans le maïs.

Aaaaaah, il a retrouvé ses cluques et ne ressemble plus à un insecte, je vous en prie Mesdames ! 

      Quelques photos perdues suite à la noyade de mon téléphone mais l'important n'est pas là, les images sont dans la tête. Il est très tard/tôt (7h18) quand je m'apprête à achever ce récit et je n'ai pas encore dormi. L'excitation à l'idée d'aller peigner des veines avec des grosses nymphes est trop forte. J'en profite pour en monter quelques unes avant d'aller réveiller mon compère avec un bon café. Certains lancent des pizzas, d'autres des poissons nageurs, nous c'est nos imitations d'insectes dans les conditions qui nous semblent les plus justes. Chacun son truc !
A très bientôt
Benji

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