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CultureCom a visité l’exposition Hubert Robert au Louvre.

Publié le 29 mars 2016 par Aude Mathey @Culturecomblog
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En 2016, le Musée du Louvre met le XVIIIe siècle à l’honneur avec une programmation riche et éclectique. Hubert Robert, le peintre visionnaire s’inscrit dans un cycle d‘expositions et d’événements qui renouvellent la lecture de ce siècle aux multiples facettes artistiques.

Cette exposition rassemble un ensemble de 140 œuvres et prouve que Hubert Robert fut l’un des plus grands créateurs d’imaginaires du XVIIIe. Pourtant, l’artiste aux 2 prénoms doit encore se faire un nom auprès du public car on (re)connait bien plus les peintures de Watteau ou de Fragonard. Cette exposition offre donc au public l’occasion rêvée de découvrir un artiste aux multiples talents qui avec son art a su traverser différentes époques.

Hubert Robert, un peintre visionnaire est une exposition dense et très documentée et il faut tout de même quelques petites connaissances préalables afin de ne pas être complètement perdu lors de sa visite.

8 infos pour vous aider à visiter l’exposition Hubert Robert

8. Rome

© Musée de Valence, photo Éric Caillet

© Musée de Valence, photo Éric Caillet

Le jeune Robert arrive dans la cité pontificale le 4 novembre 1754, dans la suite de son protecteur, le puissant Comte de Stainville, ambassadeur près du roi de France auprès du pape et futur Duc de Choiseul. À Rome, Robert va se trouver des maîtres, définir un répertoire et mettre au point un style qui lui serviront de matrice pour le développement de sa carrière.

7. Fragonard

Talentueux peintre d’histoire, Fragonard doit à Robert un sens plus rigoureux de la structure et probablement un intérêt accru pour l’architecture et l’archéologie. Grâce à Fragonard,  Robert s’initie à l’étude du paysage et de la vie pittoresque du petit peuple romain. Il semble également avoir tiré profit du mode d’exécution libre de Fragonard, donnant aux scènes représentées une grande animation et une forme de spontanéité.

6. Archéologie

Robert Hubert (1733-1808). Paris, musée du Louvre. INV7650. © RMNGrand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux

Robert Hubert (1733-1808). Paris, musée du Louvre. INV7650.
© RMNGrand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux

En 1765, lorsque Hubert Robert revient à Paris, la capitale est en pleine vogue de l’« anticomanie ». L’Europe de la seconde moitié du siècle vit une profonde révolution esthétique, avec Rome et Paris aux avant-postes, et avec l’art antique comme modèle et l’archéologie comme méthode. Ce mouvement est organisé et théorisé depuis Rome, vers le début des années 1760, par un érudit allemand, Johann Joachim Winckelmann.

5. Salon 1767

En 1967, l’Académie ouvre au jeune peintre les portes du Salon. Cette exposition publique, organisée au Louvre tous les deux ans, présente les oeuvres d’artistes vivants. Désormais, Robert y va participer de manière très assidue. Pour son premier Salon, en1767, Robert expose plus d’une vingtaine d’oeuvres qui illustrent la diversité de ses talents.

4. Architecture

D’emblée, l’art pictural de Robert se définit dans un rapport avec l’architecture. C’est d’ailleurs comme « peintre d’architecture » que l’artiste est reçu en 1766 au sein de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Alors que Robert se formait à Rome au cours des années 1750, l’architecture a subi une évolution considérable sous l’influence d’un créateur qui l’aborde avec des moyens proprement picturaux, Giovanni Battista Piranesi.

3. Un artiste complet

En parallèle à son métier de peintre, l’artiste est en outre concepteur de jardins.En 1784, il est nommé « dessinateur des Jardin du roi », charge qui avait été occupée au XVIIe siècle par André Le Nôtre.

2. Le Louvre

Au cours des années 1780, Hubert Robert est membre de la commission chargée de procéder à l’aménagement de la Grande Galerie en galerie de peintures au sein du prochain musée. Magnifique chant du cygne dans une oeuvre abondante, Robert consacre une partie de ses deux dernières décennies de création à la représentation des projets et des aménagements du musée.

Robert Hubert (1733-1808). Paris, musée du Louvre. RF1975-10. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi - See more at: http://presse.louvre.fr/hubert-robert_1733-1808/#sthash.u9Hhd11P.dpuf

Robert Hubert (1733-1808). Paris, musée du Louvre. RF1975-10. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi –

1. La Révolution

Hubert Robert a une place aujourd’hui dans le patrimoine visuel collectif par les manuels d’histoire.

Pas un recensement illustré de la Révolution française ne saurait omettre sa saisissante représentation de La Bastille

Pourtant le 29 octobre 1793 (8 brumaire an II), Robert est arrêté au terme de la loi des suspects « pour son incivisme reconnu, ses liaisons avec les aristocrates ». L’artiste, qui sent proche de sa nuque le tranchant de la guillotine, réclame ses pinceaux et exorcise probablement ses angoisses en peignant sur tous  les supports à sa portée (notamment des assiettes). Il exécute ainsi de remarquables représentations de la vie quotidienne des détenus. Robert est délivré le 4 août 1794, après la chute de Robespierre.

Hubert Robert (1733-1808).

Hubert Robert (1733-1808). « La Bastille, dans les premiers jours de sa démolition, 20 juillet 1789 ». Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet / Roger-Viollet

À ne pas rater…

La lecture des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, le 23/05 à 20h avec Loïc Corbery de la Comédie-Française et Marina Hands.

Informations pratiques

Hubert Robert (1733-1808) Un peintre visionnaire. Du 9 mars au 30 mai 2016 au Musée du Louvre – Hall Napoléon

  • Horaires

Tous les jours de 9h à 18h, sauf le mardi.

Nocturne les mercredis et vendredis jusqu’à 22h.

  • Tarifs

Tarif unique d’entrée au musée : 15 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E.

Cette exposition est organisée par le musée du Louvre, Paris, et la National Gallery of Art, Washington. Elle sera présentée à Washington du 26 juin au 2 octobre 2016 par les commissaires Margaret Morgan Grasselli et Yuriko Jackall.


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