« Il est de coutume que lorsque deux flics font connaissance, l’un comme l’autre déroulent leur parcours, comme deux chiens se sentent le cul. »
Mon avis :
Je dois déjà dire que lire un polar d’un lieutenant de police ça met dans de bonnes conditions parce qu’on sait qu’on va avoir une lecture vraie, fouillée, cohérente, en un mot authentique ! En tout cas dans les termes spécifiques à la profession et ça c’est plutôt jouissif pour une bonne immersion.
Victor Coste capitaine de police et son équipe se retrouvent devant un cadavre émasculé – rien de bien surprenant jusque là – qui finalement se zombifie puisque il va rouvrir les yeux en pleine autopsie. Pas de tic nerveux ou de phénomène musculaire explicable suite à son décès car il est bel et bien vivant ! Vient ensuite un jeune toxico d’où un téléphone portable coincé dans le corps brûlé semblant avoir été sujet à l’autocombustion (ou combustion spontanée) ne cesse de sonner…
Et parmi ces morts mystérieuses des lettres anonymes parlant d’un Code 93 viennent dresser un tableau sibyllin nous laissant cois comme lors d’une pantomime, but the show must go on comme on dit.
L’auteur signe des scènes d’anthologie qui passeront sans l’ombre d’un doute à la postérité et nous offre une lecture en slow motion digne des frères Wachowski (des soeurs d’ailleurs maintenant). Il semblerait que sa plume comme le bon vin s’améliore au fur et à mesure des années, ce qui laisse présager d’autres coups de coeur, coups de poings même à venir. Nous verrons bien le 10 avril à Saumur lors des journées nationales du Livre et du Vin si l’adage se confirme et s’il nous prend l’envie de boire jusqu’à la lie !