Présentation de l’éditeur :
Dans ses nouvelles, Bernadette Bodson-Mary dit nous raconter des légendes. Mais doit-on encore parler de légendes quand les nouvelles frôlent la vérité historique? L’auteur nous conte de façon un peu surréaliste l’histoire d’un roi d’Angleterre tournaisien, d’un trésor inestimable volé à la cathédrale (et disparu à jamais?), de taxis new-yorkais gratuits pour les Tournaisiens, ou encore de Wallons en mission économique aux Philippines…
J’ai longtemps hésité à vous présenter ce livre, trouvé par hasard à la bibliothèque de Tournai. Il m’a forcément attiré l’oeil, en vue de mois belge, et je pensais qu’il compléterait bien l’autre billet sur Gabrielle Petit, que je « mijotais » depuis longtemps. Certes il ne fait que 33 pages, ce recueil, mais bof…
J’ai trouvé la première nouvelle très compliquée, même si elle m’a appris qu’un des neveux de Richard III aurait pu lui succéder plus légitimement que cet oncle qui lui a volé le pouvoir et qu’il y avait un rapport lointain avec Tournai. Finalement ce Richard IV n’est qu’un personnage de fiction (oui, bien réel dans la fiction, on peut le vérifier sur G**gle).
Je ne crois pas que les taxis new-yorkais sont vraiment gratuits pour les Tournaisiens, au motif que l’île de Manhattan aurait été achetée en 1626 pour le compte de deux Hollandais par Pierre Minuit, originaire de… Tournai. Admettons que la légende est amusante.
La dernière nouvelle, mettant en scène une mission économique belge aux Philippines (conduite par le prince Julien de Belgique – sic) n’a qu’un lien très lointain avec la ville. Certes elle met en scène la médiocrité et la cupidité de certaines personnes, mais bon…
Le texte qui m’a le plus intéressée est celle sur le vol de la croix byzantine, qui faisait partie du Trésor de la cathédrale de Tournai. Ce fait-divers bien réel trouve ici quelques explications plus ou moins probables, plus ou moins rocambolesques (comme le vol lui-même).
Vous l’aurez compris, tout cela ne vole pas très haut et n’a vraiment d’intérêt que pour les Tournaisiens pur jus.
Bernadette BODSON-MARY, Légendes tournaisiennes, PubliBook, 2014
Je complète ce billet avec quelques photos de l’extérieur du Musée du folklore ou Maison tournaisienne et d’une vitrine où sont exposées des boîtes de ballons de Tournai, une confiserie locale qui n’est plus vendue que dans une pâtisserie de la ville et que ma grand-mère commandait par kilos quand j’étais gamine. (Marilyne, une spécialité de Tournai, un truc qui se mange, c’est cadeau.)
Classé dans:De la Belgitude, Des Mots au féminin Tagged: Légendes tournaisiennes, Le Mois belge, nouvelles, Tournai