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Sur les traces des monuments du Makossa avec Black Voices.

Publié le 07 avril 2016 par Marie-Noelle Imbart @MarieNoImbart
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Découvrir les monuments du Makossa avec Black Voices, c’est ce que nous propose nos amis de la radio Black Voices à travers cet article, très intéressant. Les curieux et mélomanes seront comblés. Retrouvez en fin d’article en replay, l’émission consacrée à TOTO GUILLAUME , concocté par DJ Black Voices,  faite à partir de vinyles assez rares.

Sur les pas des momunents du Makossa.

Le makossa naît dans les années 50 à Douala, grand port et capitale économique du Cameroun et s’appuie sur de fortes basses et les cuivres. Il est issu d’une danse traditionnelle douala, le kossa avec des influences significatives de jazz, d’ambass bay, de musique latine, de highlife et de rumba.

TOTO GUILLAUME est l’un des monuments du MAKOSSA camerounais, guitariste chanteur et plus grand producteur du Cameroun. Toto Guillaume a façonné avec d’autres très grands musiciens comme le légendaire bassiste Aladji Touré, la majorité des grands tubes makossa de la musique camerounaise, des années 70-90. Toto guillaume commence sa riche carrière musicale avec les Blacks Styls, le groupe mythique de makossa de la ville de Douala. Il en partage le leadership, pendant de longues années (70-80), avec NKotty François. Son 1 er album solo Dibonga sort en 1977, suivi d’autres vinyles magnifiques comme toguy en 1981.

EKO ROOSEVELT fut également l’un des grand producteurs du makossa camerounais: pianiste et chanteur avec ses titres makossa funky. Il a sorti 5 albums vinyls années en particulier sur le label Dragon Phoenix (sous-label de Safari Ambiance) Eko Roosevelt développe une musique tirée du makossa et teintée de funk, de disco, de soul ou de jazz. Il s’illustre en 1975 avec sa chanson “Nalandi” qui signifie “Je pars” ou “Je m’en vais”.

Quand le Makossa fusionne avec le funk et la Rumba. 

Deux artistes vont mettre en avant la musique bamiliké : SAM FAN THOMAS et TALA MARIE ANDRESAM FAN THOMAS est un artiste phare de la scène camerounaise années 80, issu de la deuxième génération qui a donné  ses lettres de noblesse à la musique camerounaise, et à son makossa. Sam Fan Thomas, a fusionné le makossa à d’autres univers musicaux comme le funk et la rumba et a créé le makassi. Il commence sa carrière dans les années 1970 avec son premier tube Rikiatou et après avoir enregistré au BENIN sur le label SATEL. Son titre African Typic Collection a été un succès international en 1984 et son album « Makassi » est probablement le plus connu. Le titre « African typic collection » reprend la mélodie Boma l’heure du grand FRANCO hymne rumba années 70.

TALA MARIE ANDRE est un chanteur à la voix touchante en bamiliké, français, anglais, et douala sur lesquelles il s’appuie pour faire passer ses messages sans oublier un jeu de guitare incroyable. Sa discographie prolixe (une dizaine de 33trs) s’est au fil des années enrichies de tubes typiques du terroir bamiléké [Saya, …], de son pays le Cameroun [O Tiya, Café, Pousse-Pousse, Potaksina, Na Mala Ebolo, Binam…]. Il a eu un écho africain avec les Ndjaména, Je vais à Yaoundé, quant au tube international Hot Koki il sera tout simplement repris par "God Father Mr Dynamite" James Brown.

Les femmes et le Makossa.

Le makossa avec également ses voix féminines de 1er plan: Charlotte Mbango, Grace Decca, Marthe Zambo, Uta Bella.

Le Bikutsi (parfois appelé Tipi) est une musique et une danse féminine traditionnelle du Cameroun. Cette danse et cette musique sont originaires des provinces du Centre et du Sud. c’est une danse traditionnelle de l’Beti. Le mot bikutsi signifierait en Ewondo « battement de la terre ». Ce rythme sera adapté et électrifié dans les années 1970 par Messi Martin avec les tubes « Ellig Effa » et « Evou ». Les Têtes Brûlées prennent le relais dans les années 1980 dans une version punk et rock relançant le genre grâce au titre « Essingan ».

L’ Assiko est aussi un des styles musical majeur du Cameroun années 70 et 80. Au départ l’Assiko est une danse originaire du pays Bassa,  trés enjouée, elle tire son nom de deux mots  » ISI » désignant la terre ou le sol,  transformé en « ASSI », et « KOO » signifiant « le pied ». Les chorégraphies d’Assiko utilisent de nombreux déhanchements, des successions de petits pas rapprochés que les danseurs exécutent à différentes hauteurs, débout ou accroupis, et où ils donnent l’impression de flotter sur la scène. L’Assiko est aussi un style musical. Généralement,  la formation est constituée d’un chanteur s’accompagnant d’une guitare et d’un percussionniste jouant le rythme trépidant de l’Assiko à l’aide de couteaux et fourchettes en métal sur un flacon vide. Basse, batterie, cuivre peuvent compléter le duo de base. Très riche, la musique camerounaise connaîtra années 70-80, des milliers de vinyles souvent makossa, parfois teintés d’un titre ou deux funky comme avec Tim Foty, Ekambi Brillant…

Les monuments du Makossa en écoute

BLACK VOICES nous a embarqué dans une excitant voyage, jeudi dernier dans la musique du Cameroun des années 70 à 80. Profitez de l’émission consacrée à Toto Guillaume. Bonne écoute à vous les afrozapeurs.


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