Gâteaux arouille : boulettes frites salées/sucrées de Taro parfumées au gingembre frais

Par Kristel @leblogdekristel

Ah les Gâteaux arouille, on en mangerait toute la journée !

Comment vous décrire ces petits spécimens si délicieux, savoureux et croquants à souhait ? Eh bien, ce sont des boulettes frites réalisées à partir de “Taro”, un tubercule poussant dans les zones tropicales. On l’appelle également “Eddos” ou “Malanga”. À l’île Maurice, on trouve deux variétés, une violette et une blanche mais en France, ce sont généralement des Taros blancs qui se vendent sur le marché. On peut ainsi en trouver en grande surface au rayon fruits/légumes exotiques ou dans des magasins spécialisés en produits asiatiques/africains/exotiques.

Je suis très fière de vous présenter mes Gâteaux arouille car, je ne dirai pas que c’est difficile à faire, mais à Maurice, j’avais l’habitude d’un certain goût assez “parfait”au niveau de l’équilibre du sel et du sucre ainsi que du gingembre. Car oui, ce les composants de ces gâteaux ne sont très compliqués mais le tout c’est d’arriver à les doser. Pour ma part, j’ai fait ma recette au pif, la première fois je n’étais pas satisfaite de la texture car j’avais utilisé une râpe trop fine et du coup la robe croquante n’était pas au rendez-vous. Pour bien savoir si vous savez réussi cette recette, il faudra que vos gâteaux soit croquants à l’extérieur et moelleux à l’intérieur et assez relevé en gingembre (sans trop exagérer sur la quantité bien sûr).

Les meilleurs Gâteaux arouille pour moi sont ceux du supermarché London (si cela s’appelle toujours comme cela) à Vacoas et à l’époque, mon père allait nous en acheter tôt le matin le week-end car sinon il n’y en avait plus du tout. L’avantage du Taro, c’est que l’on peut à la fois l’utiliser en salé et à la fois en sucré. Ici, c’est un gâteaux salé/sucré que l’on peut aussi bien manger au petit déjeuner ou au goûter ! C’est vraiment fait pour être grignoté et ça se vend également dans la rue, cela fait partie de notre street-food. C’est une spécialité avant tout sino-mauricienne car encore une fois les Chinois (cantonais) ont de façon invraisemblable contribué à faire  de la gastronomie de notre île, une gastronomie comme nul part ailleurs. Je vous laisse découvrir ma recette plus bas.

Sur ma photo ci-dessus, j’ai mis un peu de piment pour accompagner mes Gâteaux arouille car nous les Mauriciens, cela ne nous dérange pas de manger du salé au petit-déjeuner. Au contraire car on se met en appétit pour le midi et on prie pour que cela arrive vite hehe !

Pour environ 15 petits Gâteaux arouille

Ingrédients

  • 235g de Taro râpé (poids défini après épluchage)
  • 50g de fécule de maïs (Maïzena, poudre canje)
  • 10g de gingembre frais
  • 1 cuillère à soupe de sauce soja salée
  • 1 cuillère à soupe et demie de sucre roux fin
  • 1 cuillère à café et demi de glutamate (ou une cuillère à café de sel)
  • Huile de friture

Préparation

1 – Éplucher les Taros (3 me semble-t-il), à vérifier. Les rincer, les sécher avec du papier absorbant. Les râper soit dans un robot avec une grosse râpe (la taille normale de base) pas celle qui est fine ou manuellement. Faire très attention car c’est un tubercule gluant donc risque de dérapage d’où l’utiliser d’avoir un robot.

2 – Une fois les Taros râpés, ajouter la maïzena, la sauce soja, le sucre et le glutamate et mélanger. Râper le gingembre finement et l’ajouter à la préparation. Vous devriez obtenir une pâte assez épaisse.

3 – Faire chauffer de l’huile. Une fois l’huile à 190°C (en friteuse), façonner des boulettes à l’aide de deux cuillères à soupe (l’une servira à extraire un peu de pâte et l’autre à pousser celle-ci dans l’huile). Essayer d’en goûter un d’abord avant de tous les faire pour goûter l’assaisonnement car je vous ai donné des doses approximatives pour le sucre et le glutamate.

4 – Faire jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pâte. Une fois la robe bien marron (pas doré mais marron ), les enlever de l’huile et les mettre sur du papier absorbant. Les déguster tièdes.

Bon appétit !