Sharknado 3 : Oh Hell No !. 1 heure 27. États-Unis. Science-Fiction – Comédie. Sortie en France directement en vidéo le 2 février 2016. Réalisé par Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, Cassie Scerbo, David Hasselhoff, Frankie Muniz, Ryan Newman, Bo Derek, Bruno Salomone, Lorenzo Lamas, Kendra Wilkinson, Rick Fox…
Fin et April passent leurs vacances d’été en Floride. Pas de chance ! Cet état, habituellement ensoleillé, est détrempé par la pluie. Mais il y a pire : un Sharknado s’annonce… C’est toute la côte Est, d’Orlando à Washington, qui cette fois-ci sert de garde-manger aux requins volants. Fin et April vont devoir, une fois de plus, sortir le grand jeu…
Bien que j’avais eu l’occasion de découvrir les deux premier opus il y a plusieurs semaines de cela, je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir « Sharknado 3 : Oh Hell No ! ». C’est maintenant chose faite et c’est en toute connaissance de cause que je me suis plongé dans ce délire en espérant m’amuser au moins autant qu’avec ses prédécesseurs.
Surréaliste… C’est un peu l’adjectif que je pourrais employer pour illustrer mon ressenti vis à vis de ce scénario écrit par Thunder Levin. Comme pour les volets passés, il ne faut pas chercher la moindre once de crédibilité ici. Tout est dans la surenchère et dans le gros n’importe quoi totalement assumé et c’est tant mieux.
Si j’ai toujours un peu de mal à comprendre pourquoi ce nanar ce différencie un peu des autres (surtout que là, c’est volontairement grotesque à la différence d’autres nanars qui s’ignorent), le film à au moins le mérite de prendre son pied. Il joue avec tous les clichés qui sont à sa disposition, ne se prend pas du tout au sérieux et accumule les répliques à deux balles qui à force, m’ont fait sourire nerveusement je dois le reconnaître.
Le must viendra quand même de son final où là, les auteurs semblent s’être fait davantage plaisir pour se lâcher. Bien que très léger, je ne vais pas spolier pour ne pas gâcher le plaisir des amateurs mais ne serait-ce que pour cette fin jouissive, je ne regrette vraiment pas mon visionnage. Maintenant, on ne va pas se mentir, comme ses prédécesseurs, bien que je puisse être amené à revoir cet opus, il n’y a rien de bien mémorable. Dans le temps, je retiendrais juste un bon gros délire qui s’amplifie quand on est en bonne condition.
Niveau interprétation, on a également du très lourd dans la surenchère complétement débile à commencer par Ian Ziering (Fin Shepard) qui prend du plaisir à reprendre son rôle. En même temps, on ne va pas lui en vouloir, à 52 ans, on ne retient que cette franchise dans sa filmographie actuellement… Quoiqu’il en soit, il s’amuse toujours à jouer à cette caricature de héros et ça ne me dérange pas plus que ça.
C’est la même chose concernant Tara Reid (April Wexler). Cette fois-ci, la comédienne semble encore plus sous exploité que les précédentes aventures mais bon, sa présence dans cette distribution est quasiment indispensable tant elle appartient à cet univers. Pour la touche féminine, il faudra davantage compté sur Cassie Scerbo (Nova Clarke) qui m’a bien amusé en femme badass légère qui sait jouer de ses charmes et dont le film profite pleinement.
Si Ryan Newman (Claudia Sheperd) est assez anecdotique, dans les rôles secondaires j’ai en revanche bien aimé les apparitions de Frankie Muniz (Lucas) ainsi que celle de David Hasselhoff (Gilbert Sheperd). Ce dernier ne se prend pas non plus au sérieux et semble aimer se retrouver dans ce genre de production.
Parmi les caméos que j’ai apprécié, celui de Bruno Salomone (René Joubert) ou celui de Lorenzo Lamas font partie de ceux qui m’ont fait le plus sourire, par chauvinisme pour le premier et par nostalgie pour le second. D’une manière générale, ce qui m’a le plus gêné dans cette distribution en fait, c’est l’impression de voir quasiment que des visages tirés par le botox et la chirurgie. C’est bête je sais (surtout pour ce genre de production) mais parfois, ça pique les yeux quand même.
Toujours derrière la caméra pour ce qui reste pour l’instant le seul projet de sa filmographie, le réalisateur Anthony C. Ferrante reste de son côté assez cohérent avec cette franchise. Le film multiplie les plans classique et ultra clichés en exploitant à fond son univers. Le cinéaste se fait plaisir lui aussi et sa mise en scène joue pour beaucoup sur le fait que l’on ne se prend pas au sérieux.
Après, visuellement, si ce n’est pas forcément détestable à suivre, c’est quand même très moche avec des effets spéciaux calamiteux et une photographie très hideuse. Le budget ne fait pas tout, le long métrage joue de ses défauts pour en faire une force et même si cela donne son petit charme à ce nanar ridicule, c’est vrai que j’aurais quand même été curieux de voir le résultat avec des effets visuels un tantinet plus convaincant.
Maintenant, on ne nous ment pas sur la marchandise. C’est exactement le film que l’on attend, il remplit son cahier des charges ni plus, ni moins. Si comme moi, on est client, on peut passer un bon moment sinon, on risque très vite de décrocher et il y a de fortes chances que de toute façon, on se soit arrêté au bout de dix minutes lors du premier film déjà.
Léger dans son ensemble, je continue de me laisser prendre au jeu. C’est suffisamment rythmé pour que je ne m’ennuie pas trop et suffisamment grotesque pour que je m’amuse. Il ne m’en faut pas plus même si du coup, c’est du Asylum qui marquera l’histoire des nanars mais moins l’histoire du cinéma. Même la bande originale semble s’éclater de toute façon dans ce spectacle grand guignol.
Pour résumer, « Sharknado 3 : Oh Hell No ! » est dans la même lignée que les deux premiers opus. C’est du gros n’importe quoi qui s’assume et qui se laisse regarder sans prise de tête pour peu qu’on soit en condition et friand de ce genre de divertissement. Pour ma part, je m’amuse bien même si c’est vrai qu’à force, cette surenchère trop assumé lui enlève sans doute son statut de nanar pour juste devenir un mauvais divertissement plaisant. Quoiqu’il en soit, je m’éclate toujours, je vais vite l’oublier après consommation (et ça ne me dérange pas) et rien que pour son final, je suis content d’avoir vu ce long métrage. Un plaisir coupable.
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