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La mémoire dans la peau (1988) (Téléfilm)

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

La mémoire dans la peau (1988)La mémoire dans la peau (The Bourne identity). Deux parties de 1 heures 30 chacune (3 heures au total). États-Unis. Espionnage. Diffusé en 1988. Réalisé par Roger Young avec Richard Chamberlain, Jaclyn Smith, Donald Moffat, Anthony Quayle, Yorgo Voyagis, Peter Vaughan, Denholm Elliott, Philip Madoc, Bill Wallis, John Carlin…

Jason Bourne est amnésique ! Il ignore qui il est mais il se découvre rapidement des aptitudes étonnantes : il maîtrise les techniques de combat, le maniement des armes et sait faire preuve de sang-froid. Ce qui va lui être particulièrement utile vu que certaines personnes veulent sa peau…

A quelques heures de mon visionnage de « Jason Bourne l’héritage » et juste après m’être refait la première trilogie avec Matt Damon, j’ai enfin découvert le téléfilm de 1988 « La mémoire dans la peau » qui avait été faite à l’époque avec Richard Chamberlain. Ça faisait un moment déjà que j’étais curieux de le découvrir. C’est donc avec un peu d’attente mais sans trop d’exigence que je me suis plongé dans cette œuvre télévisuel en insérant mon dvd dans mon lecteur.

J’ai toujours pas lu l’œuvre original de Robert Ludlum mais je dois bien reconnaitre qu’inconsciemment, je n’ai pas pu m’empêcher de fortement penser au film de Doug Liman « La mémoire dans la peau » durant mon visionnage. Aimant beaucoup ce long métrage, c’est peut être pour ça que je n’ai pas accroché plus que ça à ce téléfilm. Pourtant, même si je le trouve un peu en dessous, ça ne m’a quand même pas empêché d’apprécier ce que l’on me proposait.

Partant dans une autre direction que les longs métrage mais en gardant la même trame (de ce que j’ai lu, c’est le téléfilm qui est le plus proche du roman d’origine mais c’est à confirmer😉 ), j’ai donc quand même bien aimé ce scénario écrit par Carol Sobieski. Avec les films, je connaissais déjà cette histoire mais l’intrigue étant quelque peu différente, je ne me suis pas trop ennuyé et j’ai aimé cette sensation de découvrir une nouvelle vision.

Parmi ce nouveau regard de l’histoire que j’ai découvert, j’ai trouvé ça très intéressant le portrait d’un Jason Bourne plus sombre dans les faits. J’ai eu du mal à m’attacher à son personnage le trouvant parfois trop maladroit dans sa quête de vérité mais c’est justement ce côté « victime mais aussi coupable » qui m’a plu.

Divisé en deux parties, ce téléfilm se suit en tout cas facilement. Peut être même un peu trop facilement la faute à d’énormes facilités scénaristiques, des raccourcis assez grossiers ou encore des liens entre les personnages qu’on nous offre comme sur un plateau. De plus, ce téléfilm est assez plombé je trouve par une romance vraiment ridicule qui ne fonctionne pas à l’écran en jouant avec tout les clichés du genre.

Par moment, j’ai eu la désagréable impression que le téléfilm partait même plus dans la romance plutôt que dans l’espionnage ce que je trouve un peu regrettable. L’ensemble se suis quand même plutôt bien. Il faut prendre en compte que c’est mon premier visionnage, je ne sais pas si le second me fera le même effet mais malgré tout ses défauts, j’ai quand même bien aimé voir le déroulement de cette intrigue.

Si dans le premier film je trouvais le contre emploi de Matt Damon très judicieux, dans ce téléfilm je trouve le contre emploi de Richard Chamberlain (Jason Bourne) nettement moins convaincant. Pourtant l’acteur s’en sort du mieux qu’il peu, on voit qu’il cherche à s’impliquer dans son rôle mais son jeu m’a rarement pris aux tripes. La romance du scénario n’aidant pas, j’ai eu plus souvent l’impression qu’il cherchait à charmer le spectateur plutôt que de vraiment être son personnage. Du coup, ça m’a pas aidé non plus à me faire une autre idée de ce téléfilm qu’une simple œuvre sympathique. La prestation de Richard Chamberlain n’est pas exceptionnelle je trouve en tout cas et même si j’ai eu l’impression qu’il voulait bien faire, les scènes d’action nous montrait clairement qu’il n’a pas su exploiter ce contre emploi pour gagner en crédibilité.

A ses côtés, j’ai été encore nettement moins convaincu par Jaclyn Smith dans le rôle de Marie St Jacques. L’actrice aussi essaie de faire de son mieux mais j’ai trouvé son personnage et son jeu tellement clichés qu’en général à chacune de ses scènes je trouvais que ça sonnait faux. Maintenant, comme je n’était pas plus emballé que ça par le jeu de Richard Chamberlain, du coup leur complicité à l’écran à quand même réussi à fonctionner. Pas totalement, le minimum syndical mais suffisamment pour que je ne décroche pas.

Après, c’est peut être parce que je l’ai pris comme un téléfilm avec les défauts de son époque que cela ne m’a pas choqué mais les autres acteurs sont pas très convaincants je trouve. Je leur pardonne tout de même assez facilement leur manque de crédibilité et de charisme car j’ai pris ça pour une simple œuvre télévisuel qui à quand même fait l’effort de chercher à gagner en consistance mais il n’y à pas un acteur qui sors vraiment du lot pour moi. Même pas Yorgo Voyagis dans le rôle d’un Carlos qui terrifie beaucoup les personnages de cette intrigue mais qui m’a peu terrorisé à l’écran et m’ait même apparu un peu trop lisse sur les bords comparé à l’image qu’on souhaitait en donner.

Même Donald Moffat en David Abbott qui est sensé être haut placé dans la hiérarchie du côté des gentils peine à convaincre. J’ai eu l’impression de voir un acteur bloqué dans une maison de retraite. Prendre un acteur âgé servait peut être à illustrer une certaine expérience du poste mais ça à pas fonctionné sur moi.

C’est même parfois très risible comme l’ensemble de son équipe d’ailleurs de Treadstone qui semble totalement dépassé à l’image d’un Peter Vaughan en Fritz Koenig ou même d’un Anthony Quayle en Général François Villiers qu’on va même jusqu’à totalement décrédibiliser lors de ses dernières scènes. Je ne parlerait même pas du traître qui est plus drôle que terrifiant.

Sinon pour son époque et pour un téléfilm, je trouve que la mise en scène de Roger Young est plutôt efficace. Il n’y à rien de bien exceptionnel mais c’est filmé de façon assez correct pour que le spectateur puisse suivre sans avoir à trop se forcer. Il y à vraiment que deux choses que le réalisateur à vraiment eu du mal à mettre en scène, c’est les scènes de combats assez mal orchestré à mes yeux (l’époque n’excusant pas tout) et la grande scène d’amour que je trouve risible et qui n’avait pas besoin de ça déjà que je trouvais la romance plombante.

On n’a pas la sensation de beaucoup voyager mais j’ai quand même bien aimé l’exploitation des différents décors. Les scènes parisiennes m’ont amusé j’ai eu parfois l’impression de faire un bond dans le temps en voyant certaines façades ou certaines voitures des années 80. On aurait pu faire un travail un peu plus sérieux sur les costumes sinon comme celui de Jason Bourne qui fait pas très discret où ceux de Treadstone qui accentue encore un peu plus pour moi le côté « papy team » mais bon là encore, durant mon visionnage ça ne m’as pas trop embêté.

Quant à la musique, là encore on va dire que j’ai pas été trop regardant. Surtout que par moment je la trouve vraiment très lourde voire même inutile. On sent qu’on cherche à nous accentuer certaines scènes mais plutôt que de leur donner de la profondeur cela à provoqué chez moi l’effet inverse. Mon dvd aurait proposé une piste sans la musique que je l’aurais d’ailleurs volontiers enlevé je pense.

Pour résumer, si cela avait été un film destiné au cinéma je pense que j’aurais été très déçu mais là, en regardant « La mémoire dans la peau » comme un téléfilm et en le replaçant dans son époque, cela ne m’a pas dérangé. Je reste quand même un peu sur ma faim surtout que ça faisait un moment que j’avais le dvd et que je voulais le voir mais malgré tout ses défauts que je peux trouver et cette sensation d’être passé à côté d’un grand téléfilm, je garde quand même le souvenir d’une œuvre qui se laisse regarder. Un second visionnage lui sera peut être fatal pour moi mais là, pour une découverte, j’ai quand même passé un bon moment sans trop m’ennuyer. Dommage que ce ne soit pas aussi fort (la comparaison avec les films qui sont venus bien plus tard ont aussi sans doute jouer inconsciemment chez moi surtout que je les aime beaucoup) mais si ça passe à la télévision, c’est le genre de chose que je pourrais voir du coin de l’œil sans trop avoir à me forcer.

3/5 (Bien)


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